L’unité du Nouveau Front populaire (NFP) opère en force en Isère. Amandine Germain, élue socialiste dans le département, a annoncé mercredi 6 novembre son retrait des législatives partielles à Grenoble au profit du candidat « insoumis », Lyes Louffok. L’élu socialiste a critiqué, au passage, « intransigeance » de La France insoumise (LFI) pour » imposer « son candidat.
Le siège est vacant dans 1D circonscription de l’Isère depuis la démission, le 9 octobre, de l’ancien député (LFI) Hugo Prévost, accusé de violences sexistes et sexuelles. « Garder cette circonscription à gauche doit être le seul objectif qui nous anime »déclare dans un communiqué Amandine Germain, qui avait été choisie par des militants locaux du Parti socialiste (PS), sur fond de tensions entre les forces du NFP autour de ce siège.
« La gauche n’a aucune chance de remporter cette circonscription si elle n’est pas unie »ajoute le conseiller départemental, se ralliant à la candidature du militant des droits de l’enfant Lyes Louffok, « dont je respecte le parcours et les engagements ». « Je regrette donc la position de La France Insoumise d’imposer un candidat sans écoute ni débat préalable et local, ainsi que l’intransigeance et les méthodes de l’appareil politique de LFI, qui m’inquiètent sérieusement pour l’avenir de l’union de la gauche »ajoute-t-elle cependant.
Olivier Véran ne fera plus campagne
Le profil de Lyes Louffok, qui a fait sa première campagne politique dans le Val-de-Marne lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, où il a été battu au second tour par le candidat Les Républicains, Sylvain Berrios, est vu par certains comme un atout. Le combat de ce dernier pour les droits et la protection des enfants, de par son histoire personnelle, apparaît comme une garantie après l’affaire Hugo Prévost.
Mardi, l’ancien ministre de la Santé et ancien porte-parole du gouvernement Olivier Véran, qualifié de « l’enfant du pays », a annoncé qu’il ne se représenterait pas dans cette circonscription que Hugo Prévost lui avait arrachée en juillet. C’est son adjoint, Camille Galliard-Minier, qui sera candidate pour représenter la coalition présidentielle à cette élection législative partielle dont la date n’a pas encore été fixée.
Marine Tondelier, la patronne des Écologistes, a déjà confirmé que son parti soutiendrait le candidat LFI. La candidate NFP à Matignon, Lucie Castets, avait un temps envisagé de se présenter dans cette circonscription, avant d’abandonner. Les « rebelles » ont exigé qu’elle siège au sein de leur groupe.