Le promoteur se trompe de coordonnées bancaires, un couple se retrouve condamné et endetté
Au moment de prendre possession de la maison qu’ils venaient de construire près de La Rochelle (Charente-Maritime), Florian et Émilie ont reçu un mail de l’entreprise de construction, les invitant à régler le solde de leur achat. Comme ils le racontent à France 3, les deux jeunes propriétaires demandent alors à leur banque d’effectuer un virement de 176 000 euros. C’est seulement alors, quelques jours plus tard, que le cauchemar commence.
« La personne en charge de notre dossier au sein de l’entreprise de BTP m’appelle et me dit : ‘J’ai fait la plus grosse erreur de ma carrière, je me suis trompé de RIB' », explique le propriétaire à nos confrères de France 3. En effet, le RIB est celui d’un artisan de l’entreprise, qui n’a même pas travaillé sur le chantier. Si le couple a d’abord pris la nouvelle à la légère, ils ont ensuite compris que la situation était bien plus grave : « La personne n’a pas restitué l’argent et a dépensé plus de 70 000 euros. »
Le couple condamné à payer
Après trois ans de procédure, les deux repreneurs ont été condamnés à verser le solde, déjà versé, au promoteur. Un mois après le jugement, Florian et Émilie ont reçu la visite d’un huissier, et le déroulement des événements est clair. D’ici quelques semaines, ils seront informés du montant de la somme restant due.
« Comme nous ne les avons pas, ils prendront sur nos salaires, les voitures, puis éventuellement la maison », s’insurge le propriétaire. Et pour cause, aujourd’hui, l’artisan s’est volatilisé. À cela s’ajoutent les honoraires d’avocat, que les deux victimes n’ont plus les moyens de payer. Une cagnotte en ligne a été ouverte, Émilie et Florian comptent désormais sur la générosité des Français pour poursuivre leur combat.