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« Le projet d’une vie qui s’écroule » : dans le Finistère, le désarroi des clients des Maisons Kervran

Elle pleure devant sa future maison. Des murs, un toit, et c’est tout. Pourtant jusque là tout allait bien, explique Cindy : « La semaine dernière, ils étaient là, ils ont posé les seuils, les encadrements de portes. Ils étaient là. Je les ai vus sur le chantier.« La jeune femme évoque les ouvriers des Maisons Kervran qui ont laissé son chantier en suspens depuis l’annonce de la liquidation judiciaire de l’entreprise par le tribunal de commerce de Brest.

Un coup dur pour ce Quimpérois qui paye déjà ses dettes un crédit mensuel de 600 euros pour cette maison, l’une des dernières à sortir de terre dans le lotissement de Kervalguen, à Penhars. Cindy a vendu un premier bien devenu trop petit, a utilisé l’apport pour lancer son projet et vit, en attendant, chez ses parents. Alain, son père, ajoute : « On s’est vraiment fait avoir car on peut imaginer qu’ils étaient au courant de la situation et malgré cela, il y a deux semaines, ils lui ont demandé un acompte de 60% pour l’étanchéité.« La jeune femme vient en effet de verser 35 000 euros à la société aujourd’hui liquidée. »Et discrètement ils sont venus enlever la bétonnière, ils ont balayé le sol et c’est tout. » elle explique.

Un projet de 240 000 euros

Lorsque la faillite a été annoncée, Cindy a refusé d’y croire : «J’ai J’ai essayé d’appeler la société, le commercial, mon chef de projet. Mais personne ne répond. Les messages vocaux sont saturés, je n’ai aucune nouvelle de personne, rien du tout« , raconte-t-elle. Une catastrophe pour cette caissière, mère célibataire qui avait tout misé sur ce projet à 240 000 euros : « J’espère que ça ne me coûtera pas plus cher, surtout que je n’ai pas les moyens. J’ai un petit salaire, je suis au SMIC. Je suis toute seule avec mon fils.« , continue-t-elle, les larmes dans la voix. C’est « le projet d’une vie qui s’effondre. »

La jeune femme attend maintenant des nouvelles de la société qui garantit la construction. En attendant, elle appeler un huissier de faire arrêter les travaux. Mais elle sait qu’elle s’engage dans une situation délicate qui va durer plusieurs mois.Je suis dans l’angoisse, je ne fais que pleurer, je ne dors pas, on ne sait pas où on va, ni combien de temps ça va durer. Est-ce qu’on va revenir en arrière, est-ce que je vais devoir réinvestir de l’argent, que je n’ai pas ? Je ne sais pas, c’est l’enfer.« Cindy a rejoint un groupe Facebookouvert juste après l’annonce de la liquidation, dans l’espoir de trouver quelques conseils et partages d’expériences.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.

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