le projet de réforme de l’audiovisuel public divise la majorité
Le projet de loi défendu par l’exécutif doit être examiné par les députés jeudi et vendredi.
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L’ambition de rapprocher les deux entités ne convainc même pas les rangs de la majorité. Le projet de loi sur la fusion de l’audiovisuel public devrait être débattu à l’Assemblée nationale jeudi 23 et vendredi 24 mai, si le calendrier parlementaire le permet. A cette occasion, un mouvement social d’ampleur impliquera Radio France et France Télévisions, dont les syndicats sont opposés à cette réforme, tout comme certains parlementaires du MoDem et de Renaissance.
Les députés MoDem attendent les débats avant de se prononcer. Aude Luquet résume la position de son groupe : « Détenir oui, mais pas fusionner ». La société holding commune de l’audiovisuel public, qui regroupera entre autres Radio France et France Télévisions, est prévue pour 2025, avant une fusion en 2026. Mais le député MoDem Erwan Balanant met en garde contre une réforme précipitée : « La holding nous permet d’avancer dans cette acculturation, dans ce travail commun. Et puis un jour peut-être, la fusion deviendra naturelle. Il faut que ça avance en douceur. Il faut qu’il y ait cette envie. »
Pour l’instant, ce projet suscite principalement l’opposition des syndicats de l’audiovisuel public. « Ça peut faire peur et je comprends »affirme Céline Calvez, la porte-parole des députés Renaissance, qui assure néanmoins qu’une fusion offrira des opportunités. « Tous ceux qui souhaitent naviguer différemment d’une entreprise à l’autre afin de pouvoir se former à de nouveaux métiers susceptibles d’enrichir leurs compétences.
La portée précise de cette fusion n’a pas encore été définie. Faut-il inclure RFI et France 24 ? Ces deux médias regroupés au sein de France Médias Monde ont été exclus de la fusion par les députés en commission. Le gouvernement est désormais sur la même ligne, selon le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné.