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Le projet de Meloni inquiète les acteurs du tourisme

« Ne faisons pas fuir les touristes avec des taxes élevées! », a plaidé Marina Lalli, présidente de la fédération des professionnels du tourisme Federturismo.

Le surtourisme en Italie, qui suscite des inquiétudes à Venise, Florence et les Cinque Terre, risque de coûter cher aux voyageurs : le gouvernement Meloni envisage d’augmenter considérablement la taxe de séjour pour les touristes. « habiliter » et renflouer les caisses des communes. Selon un projet de décret qui circulait en pleine torpeur estivale, la taxe de séjour, actuellement d’environ 5 euros, pourrait passer à 10 euros par nuit pour les chambres à 100 euros, à 15 euros pour celles à 400 euros et à 25 euros pour les suites de luxe à plus de 750 euros.

Le projet a suscité la colère des fédérations touristiques, qui craignent que des augmentations excessives ne freinent l’enthousiasme des touristes pour le « Beau pays ». « Ne faisons pas fuir les touristes avec des taxes élevées ! »a soutenu Marina Lalli, présidente de la fédération des professionnels du tourisme Federturismo. « Nous avons déjà un taux de TVA très élevé de 22%, si nous ajoutons des majorations, nous risquons de nuire à la compétitivité de l’Italie, notamment pour les voyages organisés tout compris qui sont calculés à l’euro près »a-t-elle déclaré à l’AFP.

Les hôtels refusent de continuer à servir « Distributeurs automatiques de billets » pour les municipalités, a prévenu en mai Bernarbo Bocca, président de Federalberghi, la fédération des hôteliers italiens. Sans nier ces projets, la ministre du Tourisme Daniela Santanchè a dénoncé samedi « alarmisme infondé sur l’augmentation de la taxe de séjour ». « À l’heure du surtourisme »Rome veut la taxe de séjour « contribue réellement à améliorer les services et à responsabiliser les touristes qui paient pour cela »elle s’était disputée sur X au début du mois d’août.

Un nouvel impôt à des taux usuraires ?

Quatrième destination mondiale, l’Italie a accueilli l’an dernier 57,2 millions de touristes étrangers qui ont dépensé 55,9 milliards de dollars, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Sur le parvis du Duomo, la majestueuse cathédrale de Milan, les touristes se bousculent pour prendre des selfies, entourés d’une volée de pigeons. Les avis divergent sur une éventuelle augmentation de la taxe incriminée.

« Augmenter la taxe serait de l’usure ! Si cela se confirmait, j’irais dans d’autres pays qui n’appliquent pas une telle taxe »« C’est une question qui me préoccupe beaucoup, mais je pense que je vais bien », s’est exclamé Fabea Wiegand, 25 ans, étudiante en économie à Saint-Gall, en Suisse. Liam Roth, 25 ans, étudiant en informatique à Zurich, n’est pas d’accord. « Augmenter la taxe est une bonne mesure, je comprends que les Milanais soient gênés par les touristes. Nous faisons partie du problème ». « Rien n’est décidé. A ce stade, l’augmentation des impôts n’est qu’une hypothèse »des consultations sont en cours avec les organisations du secteur et les municipalités, ont assuré à l’AFP des sources ministérielles.

Une vague de touristes

Face à l’afflux de touristes arrivant en Italie, très prisée pour son riche patrimoine culturel et ses plages de sable fin, les initiatives se multiplient pour réguler les flux, sans grand succès. Les touristes continuent d’encombrer les ruelles et les ponts enjambant les canaux de Venise, malgré le droit d’entrée de cinq euros que les visiteurs d’un jour doivent s’acquitter depuis avril. « chemin de l’amour » serpentant entre terre et mer dans le parc des Cinque Terre (nord-ouest) a rouvert en juillet après d’importants travaux, mais les visiteurs devront désormais payer cinq euros.

« Les touristes rentrent chez eux ! » (Touristes, rentrez chez vous !) : sur les ponts de Florence, capitale de la Toscane connue pour son architecture Renaissance, fleurissent désormais les mêmes graffitis qu’à Barcelone en Espagne, haut lieu de la grogne anti-touriste. Les habitants s’inquiètent des nuisances sonores, de la pollution, des embouteillages et de la flambée des loyers provoquée par les locations touristiques. En Italie, la taxe de séjour pourrait être étendue à l’ensemble des 7 904 communes italiennes au lieu des seules villes touristiques et également affectée à la gestion des déchets. Cette taxe rapporterait près de 775 millions d’euros en 2023.

Ray Richard

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