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le projet de loi sur la fin de vie adopté en commission à l’Assemblée nationale

le projet de loi sur la fin de vie adopté en commission à l’Assemblée nationale
La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, en commission parlementaire à l'Assemblée nationale, à Paris, le 22 avril 2024.

Un premier obstacle surmonté sans grande difficulté, au terme d’une intense semaine de débats. Les députés ont approuvé en commission, peu après minuit dans la nuit du vendredi 17 au samedi 18 mai, le projet de loi ouvrant pour la première fois en France un « aide à mourir » pour certains patients, après avoir modifié l’un des critères d’éligibilité au cours des débats, ce qui a fait craindre à certains un bouleversement de l’équilibre du droit.

Le critère selon lequel les patients doivent avoir leur « un pronostic vital engagé à court ou moyen terme » l’accès à l’aide à mourir a été remplacée par la notion d’affection « en phase avancée ou terminale », contre l’avis du gouvernement mais avec l’aval du rapporteur général Olivier Falorni, membre du groupe MoDem. Ce dernier, qui a souligné lors des débats la « grande difficulté à établir ce qu’est le moyen terme », s’est félicité du vote d’un « une grande et belle loi républicaine ».

« Le patient peut souhaiter, puisqu’il est atteint d’une maladie grave et incurable, ne pas connaître les horreurs de la maladie, même si son pronostic vital n’est pas directement en jeu »ont de leur côté souligné plusieurs députés socialistes dans l’exposé des motifs des raisons de leur amendement.

La présidente de la commission, Agnès Firmin-Le Bodo (Horizons, également membre du camp présidentiel), a voté contre cette modification. « En supprimant le court et moyen terme, très clairement, on n’est plus du tout dans la même loi. Nous sommes dans une loi qui peut permettre à des personnes dont le pronostic vital serait compromis à long terme, qui peuvent avoir des souffrances physiques réfractaires, de demander à mourir. Ce n’est pas l’équilibre du droit qui a été souhaité et qui a été présenté »elle a prévenu.

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Une section sur les soins palliatifs

La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, s’est également prononcée contre cette réécriture, arguant qu’elle aurait pour conséquence, contrairement aux intentions de ses partisans, de restreindre le champ des personnes éligibles aux malades. « à l’extrême fin de la vie ». La députée (Les Républicains) Annie Genevard, hostile au projet de loi, l’a exprimé « étonnement » après avoir supprimé ça « serrure indispensable ».

Le texte, qui doit arriver le 27 mai à l’Hémicycle, prévoit d’établir la possibilité pour certains patients de demander à un médecin d’être aidé à se suicider, via une substance mortelle qu’ils s’administreraient eux-mêmes ou qu’un tiers pourrait administrer. à eux s’ils ne peuvent pas le faire.

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En plus d’être touché par « affection grave et incurable en phase avancée ou terminale », pour être éligibles, les patients doivent être majeurs, capables d’exprimer leurs volontés de manière libre et informée, et présenter des souffrances réfractaires au traitement ou insupportables. Les députés ont exclu l’ouverture du droit à mourir pour les mineurs, ainsi que la possibilité pour les patients qui ne pourraient exprimer leur souhait d’être euthanasiés sur la base de leurs directives anticipées.

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Un autre point très débattu est celui de la collégialité de la décision. Un amendement proposé par la rapporteure Laurence Cristol (Renaissance) précise que le médecin qui prend la décision d’autoriser l’aide à mourir le fera. « dans le cadre d’une procédure collégiale multiprofessionnelle ». La droite a dénoncé un « leurre »un « Collégialité Canada Dry ».

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Le texte gouvernemental comprend également un volet sur les soins palliatifs. Les députés ont réussi à faire adopter un amendement contre l’avis du gouvernement en faveur d’un « droit exécutoire » de bénéficier de ces soins, alors qu’une personne sur deux n’y a pas accès aujourd’hui.

Le Monde avec l’AFP

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