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le projet de loi sera présenté au conseil des ministres en juillet

Des gens se rassemblent pour participer à un congrès organisé par le mouvement Forces vives et des élus locaux pour protester contre les conditions de vie et l'insécurité à Pamandzi, sur l'île de Mayotte, le 14 février 2024.

Le projet de loi constitutionnelle portant suppression du droit foncier à Mayotte sera présenté en Conseil des ministres en juillet, et non le 22 mai, comme initialement prévu, a annoncé jeudi 2 mai la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux. Refuser de parler « rapport »Mme Guévenoux a expliqué à l’hebdomadaire Indiquer que ce texte, ainsi qu’un autre ordinaire consacré aux multiples crises qui touchent l’archipel, seraient toutefois présentés aux élus et parlementaires mahorais le 17 mai, lors d’une réunion à l’Elysée.

Selon elle, le conseil départemental de Mayotte aura ensuite un mois pour examiner ces textes et faire des propositions au gouvernement avant leur examen en conseil des ministres.

« L’Assemblée et le Sénat suspendant leurs travaux cet été, les textes n’auraient de toute façon pas été examinés avant septembre au Parlement. Ils seront là le plus rapidement possible »a déclaré le ministre, qui visitera le 101 jeudi et vendredie département français pour sa quatrième visite sur place depuis sa nomination.

Un projet de loi salué par la droite et l’extrême droite

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mi-février son intention de supprimer le droit foncier à Mayotte, alors que l’archipel était bloqué par des groupes citoyens protestant contre l’immigration clandestine et la délinquance.

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L’annonce de ce projet de loi a été saluée à droite et à l’extrême droite, mais le texte a suscité des réactions d’indignation à gauche et a provoqué la colère jusqu’à l’aile gauche de la majorité.

Marie Guévenoux se rendra à Mayotte pour dresser un premier bilan, deux semaines après le lancement de l’opération « Mayotte place net » qui succède à l’opération « Wuambushu », lancée en 2023.

Selon elle, 250 habitats illégaux ont été détruits en deux semaines, sur un objectif total de 1 300, et « vingt-trois individus qui figurent sur la liste des soixante chefs de gangs les plus dangereux » ont été arrêtés.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A Mayotte, où les violences ont repris, les habitants attendent sans illusions une seconde opération « Wuambushu ».

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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