La fusion nucléaire peut-elle nous aider à décupler notre approvisionnement en énergie propre ? Il est difficile de répondre définitivement à cette question à ce stade, car la perspective d’exploiter la puissance de l’atome est encore lointaine. Il faudra de nombreuses années pour mettre au point un réacteur opérationnel, tel que celui développé dans le cadre de l’expérience ITER.
Fruit d’une collaboration entre la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis, l’Inde, le Japon, l’Union européenne, le Royaume-Uni, la Russie et la Suisse, ce mégaprojet prend actuellement la forme d’un gigantesque chantier au milieu des Bouches-du-Rhône. Ce réacteur devait produire son premier plasma en 2025, tandis que le stade « énergie magnétique complète »Selon Pietro Barabaschi, directeur général d’ITER, l’objectif devait être atteint dans le courant de l’année 2030. Les délais ont désormais été repoussés.
Lors de la dernière réunion du conseil d’administration du projet, Barabaschi a réussi à obtenir une prolongation de huit ans avant les premières expériences, jusqu’en 2033. L’étape suivante pourrait être repoussée à 2036.
La facture devrait également augmenter de 5 milliards d’euros, un financement supplémentaire auquel les pays participants doivent encore répondre favorablement d’ici la fin de l’année, selon des sources internes rapportées par Sciences et avenirEn 2008, le coût du projet était estimé à 10 milliards d’euros, contre 20 à 40 milliards aujourd’hui.
Preuve que les réacteurs à fusion nucléaire ne sont pas si simples à construire. Le réacteur ITER souffre de défauts de fabrication sur certains de ses composants, principale cause de retards et de dépassements de budget. Pietro Barabaschi se veut toutefois rassurant et déclare lors d’une conférence de presse mercredi 3 juillet : « Il y a un retard, mais nous pensons que nous faisons ce qu’il faut pour atteindre l’objectif final en prêtant davantage attention aux risques et en minimisant le retard total. »
La fusion nucléaire, à ne pas confondre avec la fission nucléaire qui prévaut dans les centrales classiques, promet de fournir de l’électricité en grande quantité. Les réacteurs comme ITER, appelés tokamaks, doivent reproduire la physique qui se produit au sein d’une étoile en assemblant des noyaux très légers – en l’occurrence, du deutérium et du tritium. Pour ce faire, le combustible est chauffé dans une chambre à vide à des températures vertigineuses, jusqu’à 150 millions de degrés. Et, pour protéger les parois du réacteur, le plasma qui en résulte est confiné par un puissant champ magnétique. Un véritable défi, donc.
L’avantage de cette technique par rapport à la fission nucléaire est qu’elle présente moins de risques, car il n’y a pas de risque de réaction en chaîne incontrôlée, comme ce fut le cas à Tchernobyl en 1986. De plus, la fusion nucléaire présente l’avantage de produire peu de déchets radioactifs, ce qui répond à l’une des principales critiques formulées aujourd’hui à l’encontre de la filière nucléaire « à fission ».
ITER pourrait donc donner accès à une technologie capable de fournir une énergie plus propre en grande quantité. Il ne s’agit toutefois que d’une expérimentation, qui aura du mal à atteindre le stade de la rentabilité énergétique, car les réacteurs de fusion nucléaire consomment actuellement plus d’énergie qu’ils n’en produisent. Sauf avancée technologique impromptue, il faudra attendre le début du siècle prochain pour en profiter réellement. On peut donc donner quelques années supplémentaires à Barabaschi et à ses équipes pour faire les choses correctement.
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