Le Cetu, qui vise à permettre à tous les salariés d’économiser des congés tout au long de leur carrière, devrait faire l’objet d’un accord entre l’une des trois organisations patronales et plusieurs syndicats.
Le projet de Compte d’épargne temps universel (Cetu) était en passe, mardi 16 avril, de faire l’objet d’un accord entre une organisation patronale et plusieurs syndicats, une semaine après l’échec des discussions sur l’emploi des seniors.
Le Cetu a pour objectif de permettre à tous les salariés d’économiser des congés tout au long de leur carrière, même s’ils changent d’entreprise, de les prendre plus tard, d’être rémunérés ou de prendre leur retraite plus tôt.
« Nous sommes arrivés à un projet d’accord qui ne bougera pas maintenant », a déclaré à la presse Isabelle Mercier (CFDT), estimant que son syndicat avait « été plutôt bien entendu » notamment « sur les conditions d’utilisation, et » les conditions d’utilisation. « apport » du Cetu. Les modifications proposées par la CFTC ont également été intégrées au projet d’accord, a-t-elle indiqué.
Des négociations qui patinent
Quatre syndicats (CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC) se réunissent depuis le début de l’après-midi au siège de l’U2P, la plus petite des trois organisations patronales qui représentent les artisans, commerçants et professions libérales. La CGT, qui avait également été invitée, n’est pas venue, empêchée par la tenue de sa commission exécutive confédérale.
Le projet du Cetu avait été exclu par le Medef et le CPME du projet plus large d’accord sur la vie au travail, qui s’est soldé par un échec la semaine dernière. Les deux organisations patronales ont annoncé lundi qu’elles ne viendraient pas mardi.
Depuis décembre, des négociations sont en cours pour améliorer les conditions de travail et le maintien dans l’emploi des salariés plus âgés, après la réforme des retraites qui relève l’âge de la retraite à 64 ans.
Après deux nuits de négociations, un texte a été soumis aux syndicats pour signature par les organisations patronales. Elle a été formellement rejetée mardi par le syndicat des cadres CFE-CGC, après FO mercredi dernier. La décision de la CFDT, premier syndicat, sera officiellement connue jeudi.
Pas d’accord sur les reconversions
Les syndicats et l’U2P espèrent également trouver un terrain d’entente sur la question de la reconversion professionnelle. Mais la question du maintien automatique du contrat de travail du salarié à l’issue de sa formation, qui constituait un point bloquant lors des négociations sur l’emploi des seniors, n’a pas été abordée dans le projet d’accord présenté au début. séance par l’U2P.
Ce sujet ne pourrait donc pas être conclu mardi et faire l’objet d’une nouvelle séance de négociation, éventuellement vendredi, selon Isabelle Mercier, qui ajoute que la CFDT souhaite un accord englobant à la fois la question de la Cetu et celle des reconversions.
Le Medef a le vent en poupe
Opposés au Cetu, le Medef et la CPME ont estimé lundi que les négociations sont « terminées » et qu' »il est inconcevable que les discussions se poursuivent sur tous les sujets déjà traités, y compris sur la reconversion professionnelle ».
Le négociateur du Medef, Hubert Mongon, a prévenu lors des discussions sur l’emploi des seniors que son organisation, majoritaire au sein du patronat, exercerait son droit d’opposition contre un accord sur la Cetu.
Mais le gouvernement, qui se dit « très attaché » à cette promesse de campagne d’Emmanuel Macron, pourrait en profiter pour reprendre tout ou partie de l’accord dans un projet de loi.