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le projet d’accord mentionne pour la première fois un objectif de réduction de la production

le projet d’accord mentionne pour la première fois un objectif de réduction de la production
Bouchons de bouteilles en plastique dans une usine de recyclage de déchets, à Gardanne (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, le 23 novembre 2018.

Il reste deux jours à la communauté internationale pour se mettre d’accord sur un premier traité mondial destiné à mettre fin à la pollution plastique et au danger planétaire qu’elle représente pour l’environnement, le climat et la santé humaine. Vendredi 29 novembre, au cinquième jour de la séance finale de négociations organisée à Pusan ​​(Corée du Sud), le président du Comité intergouvernemental de négociation (CNI), l’Équatorien Luis Vayas Valdivieso, a mis sur la table une nouvelle version de son « non-paper », un texte synthétique qui tente de concilier les positions parfois diamétralement opposées des délégués des plus de 170 pays présents en Corée du Sud.

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Principale avancée : le texte évoque pour la première fois la question cruciale de la réduction de la production de plastique. C’est ce que réclame une majorité de pays, y compris ceux de l’Union européenne et d’Afrique, qui considèrent que le traité doit s’attaquer au problème à la source en fermant le robinet.

Au rythme actuel, cette production devrait doubler d’ici 2050, pour atteindre un milliard de tonnes par an et représenter 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Un petit groupe d’États (Iran, Russie, Inde, etc.) – notamment producteurs de pétrole – menés par l’Arabie Saoudite et soutenus par la Chine s’y opposent : ils remettent en cause le mandat donné par les Nations Unies, qui concerne l’ensemble du cycle de vie. du plastique et plaide pour que le traité soit limité à la question de la gestion des déchets et du recyclage.

« Un pas dans la bonne direction »

Une opposition qui paralyse les négociations depuis le début de la semaine. Pour débloquer la situation et satisfaire la majorité des pays qui réclament l’inclusion d’une réduction de la production dans le traité, le président du CIN a ajouté un article à son texte. Il s’agit de l’article 6. Intitulé « production durable », il reprend une proposition du Panama, soutenue par 104 pays, dont ceux de l’Union européenne.

Pour tenter de parvenir à un accord à Pusan, il renvoie la question à la première Conférence des Parties (COP), qui pourrait être organisée un an après la conclusion de l’accord : « Lors de sa première session, la Conférence des Parties adopte en annexe un objectif mondial visant à réduire la production de polymères plastiques primaires à des niveaux durables. » Au ministère de la Transition écologique, représenté à Pusan ​​par la ministre de l’énergie, Olga Givernet, nous saluons « un pas dans la bonne direction ».

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