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le programme du nouveau Front populaire est « une folie totale », tacle le ministre de l’Economie Bruno Le Maire

Le programme du nouveau Front populaire, « c’est l’assurance du déclassement », s’exclame le ministre de l’Economie, vendredi sur franceinfo.

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Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, vendredi 14 juin 2024 sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le programme du Nouveau Front Populaire est « un délire total », tacle Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, vendredi 14 juin sur franceinfo. La gauche, unie sous la bannière du nouveau Front populaire pour les législatives, doit annoncer son programme lors d’une conférence de presse à midi. Les détails précis des mesures ne sont donc pas encore connus, mais certaines annonces ont déjà été faites, notamment via la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain, sur « trois réformes injustes » : ceux sur les retraites et l’assurance chômage et celui sur l’immigration.

Le programme du nouveau Front populaire, « c’est l’assurance du démantèlement »s’exclame le ministre de l’Économie« C’est l’assurance de sortir de l’Union européenne, puisque le programme dit que cette alliance de gauche refusera la contrainte d’austérité du pacte de stabilité. Les 26 autres Etats ont accepté ce pacte qui permet de remettre sur les rails les mesures budgétaires et garantir le juste équilibre, et l’union de la gauche refuse le pacte, donc la discipline européenne, et donc refuse l’Europe ».

« C’est la première fois qu’une union de gauche tourne le dos à l’Europe. »

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie

sur franceinfo

Bruno Le Maire est également farouchement opposé aux mesures sociales du programme de la gauche, « C’est 1981 puissance dix ! Le Smic à 1.600 euros net – aujourd’hui à 1.398 euros net – donc plus 200 euros de Smic, c’est l’assurance d’un retour à la situation de 1981, c’est le chômage de masse. « Il y a une réalité économique et, en général, quand on oublie la réalité économique, elle vous le rappelle cruellement : après 1981 et la folie de François Mitterrand, il y a eu en 1983 et le tournant de l’austérité »il se souvient.

« Les électeurs de gauche savent que le chômage est une tragédie, et si on applique le programme de l’union de la gauche le 8 juillet, le chômage de masse explose en l’espace de quelques semaines »prévient-il, avant de défendre la réforme controversée de l’assurance chômage, que le Premier ministre Gabriel Attal veut faire voter par décret le 1er juillet, malgré la tenue d’élections législatives anticipées. « Le plein emploi vient des décisions économiques que nous avons prises et il vient de la réforme de l’assurance chômage. »

Jeudi soir, sur France 2, l’ancien président PS François Hollande s’est dit favorable à cette union. « Ça me consterne »réagit Bruno Le Maire, « de voir que des partis politiques de gauche peuvent encore proposer un programme aussi en décalage avec la réalité du monde, de voir un ancien président de la République appartenant à la famille social-démocrate cautionner un projet de déclassement de la France et de sortie de l’Union européenne, et cela montre le moment de folie politique dans lequel nous sommes tombés. ».

« François Hollande a pris la pire décision en soutenant un projet qui est en totale contradiction avec ce qu’il a lui-même toujours soutenu en tant que social-démocrate. »

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie

sur franceinfo

Il appelle les électeurs à faire « un choix lucide, en conscience, les 30 juin et 7 juillet ». « Je dis simplement à nos électeurs, aux électeurs de centre droit, aux électeurs de centre gauche, qu’il y a encore une possibilité de résistance, qu’il y a encore une possibilité de continuer à avoir une ambition pour la France »il défend. « Il y a un bloc d’extrême droite avec ses mensonges, notamment en matière économique et financière, il y a un bloc d’extrême gauche avec ses folies et ses délires économiques et puis il y a un bloc central qui doit améliorer ses propositions, qui doit prendre en compte les des messages d’inquiétude et de colère qui ont été exprimés, mais qui ont aujourd’hui des résultats en termes d’emploi, de réindustrialisation, de puissance économique, qui sont solides, et ce serait dommage de les gaspiller »conclut le ministre de l’Économie.

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