Le procureur général abandonne son tablier et l'Ukraine se vide de ses habitants
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Le procureur général abandonne son tablier et l’Ukraine se vide de ses habitants

Le procureur général abandonne son tablier et l’Ukraine se vide de ses habitants

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce mardi, 972ème jour de guerre.

Fait du jour

« De nombreux faits honteux ont été découverts »… Empêtré dans un scandale de corruption de grande ampleur et visé par une enquête, le procureur général d’Ukraine, Andriï Kostin a préféré présenter sa démission ce mardi. Il était soupçonné d’être impliqué dans un vaste système permettant aux responsables de ses services d’échapper à l’armée, en échange de pots-de-vin.

Pour éviter d’être enrôlés et envoyés au front, certains procureurs régionaux avaient également déclaré des « handicaps fictifs », selon le rapport de la police et des services de sécurité (SBU). Ce qui leur permettait également de percevoir des pensions très élevées.

Les médecins, soupçonnés d’avoir délivré plus de 4 000 faux certificats d’invalidité, ont déjà été condamnés dans certains cas. D’autres sont soupçonnés d’avoir « vendu » ces certificats, indique le SBU. Début octobre, les autorités ukrainiennes ont saisi l’équivalent de près de cinq millions d’euros en espèces auprès du chef de la commission médicale régionale de Khmelnitski (ouest). Des cas similaires ont ensuite été découverts dans d’autres territoires.

Mardi, un homme qui refusait de s’enrôler s’est suicidé après avoir été arrêté et emmené de force dans un centre de formation. Ce drame illustre le problème de la mobilisation militaire en Ukraine, alors que les recrues manquent cruellement et que de nombreux hommes se cachent, versent des pots-de-vin ou tentent de fuir à l’étranger. Il convient de noter que les Ukrainiens en âge de combattre ne sont pas autorisés à quitter le pays en vertu de la loi martiale.

La déclaration d’aujourd’hui

 » Nous ne demandons pas qu’on nous donne des armes nucléaires. »

Dans cet entretien accordé à plusieurs journalistes, Volodymyr Zelensky a tenu à mettre les choses au clair suite à des premières déclarations ambiguës. La semaine dernière, le président ukrainien a suggéré dans un discours à Bruxelles que son pays devrait se doter d’« armes nucléaires » s’il ne pouvait pas faire partie de l’OTAN.

« Soit l’Ukraine possède des armes nucléaires, qui lui serviront de protection, soit elle doit faire partie d’une sorte d’alliance », a-t-il insisté jeudi, ajoutant ne connaître aucune alliance « plus efficace » que l’OTAN.

Le numéro du jour

8. Depuis l’invasion russe, la population de l’Ukraine a diminué de plus de 8 millions de personnes. Ces statistiques ont été communiquées mardi par l’ONU, lors d’un point de presse à Genève. Il a toutefois été précisé que cette situation était le résultat d’une « combinaison de facteurs », à commencer par « un grand nombre de personnes ayant quitté » le pays avant le début de la guerre pour « saisir toutes les opportunités qui leur étaient offertes ». « La population vieillissait et la population totale diminuait », explique la directrice régionale du Fonds des Nations Unies pour la population, Florence Bauer. Et de nuancer : « Mais avec l’invasion à grande échelle de la Russie qui a débuté en 2022, la situation s’est considérablement dégradée. »

La tendance du jour

La Corée du Nord a nié avoir fourni à la Russie des troupes susceptibles d’être mobilisées sur le front en Ukraine. Ce mardi, un représentant de Pyongyang est allé jusqu’à qualifier l’affirmation de Séoul de « rumeur infondée ». Pour rappel, la Corée du Sud alerte depuis plusieurs semaines sur le déploiement massif de près de 1 500 soldats en Russie. Elle prévoit d’envoyer quelque 12 000 soldats au total.

Ces accusations « visent à salir l’image de la République populaire démocratique de Corée et à porter atteinte aux relations légitimes, amicales et coopératives entre deux États souverains », a déclaré ce représentant.

Ni l’OTAN ni les États-Unis n’ont confirmé le déploiement, mais tous deux ont déclaré que si les informations étaient vraies, cela constituerait une escalade potentiellement dangereuse dans le conflit ukrainien.

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