Le procès pour homicide involontaire d’Alec Baldwin interrompu de manière inattendue
Sur le tournage du film, tourné au Nouveau-Mexique, la star a brandi une arme qui devait contenir uniquement des balles à blanc mais qui a en réalité tiré un véritable projectile. Le tir a tué la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza.
Marquée par de nombreuses faiblesses et rebondissements, l’enquête n’a jamais permis d’établir comment des balles réelles, absolument interdites sur un plateau de tournage, se sont retrouvées sur le tournage de « Rust ». Près de trois ans plus tard, cette question hante désormais le procès d’Alec Baldwin, et pourrait conduire à son annulation pure et simple.
Une éventuelle annulation ?
Les avocats de l’acteur ont déposé un recours en ce sens jeudi soir, accusant la police d’avoir « enterré » des preuves pouvant expliquer le drame. Car au début de l’année, deux ans et demi après les faits, le shérif de Santa Fe avait reçu un lot de balles de la part d’un ancien policier, affirmant que ces munitions correspondaient à la balle mortelle. De quoi potentiellement établir son origine et clarifier les responsabilités de chacun dans le drame.
Mais ces balles n’ont jamais été remises à la défense, qui n’a pas pu les faire examiner. « Il est temps de classer l’affaire », a déclaré vendredi matin Luke Nikas, l’un des avocats de Baldwin. Une objection prise très au sérieux par la juge Mary Marlowe Sommer, qui a elle-même examiné les balles avec une paire de gants en latex bleu. La magistrate a renvoyé le jury jusqu’à lundi matin, le temps de décider s’il fallait prononcer un procès nul.