Les horreurs de Hunter Biden remplissent les tabloïds depuis des années. Le fils tourmenté du président se bat désormais sur plusieurs fronts. Les deux premiers sont judiciaires. Lundi 3 juin, un procès s’est ouvert contre lui dans le Delaware pour possession illégale d’arme à feu. En outre inculpé de neuf chefs d’accusation de fraude fiscale, Hunter Biden sera jugé dans cette affaire distincte en Californie en septembre, deux mois avant l’élection présidentielle.
Ce qui dessine un troisième front, d’ordre politique. Hunter Biden est une vulnérabilité du président démocrate, identifiée comme telle par les républicains et les médias conservateurs. Ces derniers sont déterminés à imposer une forme d’effet miroir ou de fausse équivalence avec la récente condamnation de Donald Trump à New York pour falsification de documents.
Le procès du Delaware, qui a débuté de manière classique avec la sélection du jury, pourrait offrir un dévoilement public embarrassant – sur des faits pourtant déjà largement connus – de la vie privée de Hunter Biden à l’époque des faits, de ses aventures sexuelles et de sa consommation compulsive de drogues. Le 12 octobre 2018, il est entré dans un magasin d’armes de Wilmington pour acquérir un revolver Colt Cobra. Sur le formulaire officiel, à la question relative à la consommation de stupéfiants, le fils du président a répondu » Non « .
Onze jours plus tard, Hunter Biden couchait avec Hallie, la veuve de son frère Beau, fils prodige de la famille, décédé tragiquement d’un cancer du cerveau en 2015. Nourrie par un chagrin partagé et leurs fragilités intérieures, leur relation amoureuse était connue. Elle a provoqué le divorce entre Hunter et sa propre épouse, Kathleen, en 2017. Ce jour-là, Hallie retrouve, dans le pick-up de son compagnon, le pistolet qu’il avait acquis. Elle a décidé, sur un coup de tête, de s’en débarrasser, en le jetant dans la poubelle d’une épicerie voisine.
Il y a exactement un an, Hunter Biden pensait échapper à la dernière minute à une partie de ces tourments judiciaires, celle concernant l’arme à feu, et non les quelque 1,4 million de dollars (1,28 million d’euros) dus en impôts, et non déclarés entre 2016 et 2019. Au printemps 2023, ses avocats ont conclu un accord de plaidoyer de culpabilité avec le bureau du procureur fédéral du Delaware, David Weiss, nommé sous le président Trump.
Mais le 26 juillet 2023, la juge Maryellen Noreika décide de ne pas valider ce document. Celui-ci stipulait que l’accusé aurait reconnu ses responsabilités dans deux délits fiscaux mineurs et aurait échappé aux poursuites pour possession illégale d’arme en participant à un programme de réinsertion de deux ans pour délinquants non violents.
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