le procès du double assassinat de Bastia suspendu

Le procès de l’assassinat de deux membres du grand banditisme corse, en 2017 à l’aéroport de Bastia-Poretta, a été suspendu mercredi en raison du mouvement des agents pénitentiaires et doit reprendre mardi, a indiqué la cour d’appel d’Aix en Provence.

Le procès devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence, sur fond de vendetta entre les héritiers de la bande criminelle de « Brise de mer »a été suspendu mercredi matin car les services pénitentiaires n’effectuent pas « pas d’extraction » de détenus, a expliqué le tribunal à l’AFP. Toutefois, plusieurs des accusés dans cette affaire sont en détention provisoire.

« Nous avons pris acte dès le début de l’audience, ce mercredi, du renvoi des débats à mardi matin, par le président du tribunal »a expliqué à l’AFP Me Julien Pinelli, avocat de Christophe Andreani, l’un des accusés.

Le procès s’est ouvert le 6 mai

Plusieurs centaines de gardiens de prison, « en deuil »participer mercredi à une journée « prison morte » dans toute la France, alertant sur la « dangerosité » de la profession après l’attaque meurtrière d’une camionnette transportant un détenu évadé mardi en Normandie.

A Aix-en-Provence, le procès s’est ouvert sous haute sécurité compte tenu du profil des accusés, le 6 mai et devrait en principe durer jusqu’au 5 juillet. Le 5 décembre 2017, vers 11h20, Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini ont été la cible de tirs sur le parking de l’aéroport de Bastia-Poretta.

Libéré de prison 15 jours plus tôt, Antoine Quilichini, a déclaré « Tony le boucher », a été tué sur le coup. Jean-Luc Codaccioni, détenu de la prison de Borgo (Haute-Corse), revenu de permission à Paris, est décédé des suites de ses blessures sept jours plus tard.

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Venger les morts

Selon l’accusation, l’objectif du principal accusé de ce crime était de « venger les morts » de leurs pères, fondateurs de la « Brise de mer » ou des membres du banditisme insulaire, et « pour redonner vie » cette bande criminelle corse historique.

Vols de banques et de fourgons blindés, jeux clandestins, discothèques… Ce gang corse, du nom d’un café du Vieux-Port de Bastia, où ses membres se réunissaient depuis la fin des années 1970, a dominé pendant 25 ans la délinquance, en France et en Suisse.