TISSU COFFRINI / AFP
En 2016, une enquête journalistique révélait que des personnalités du monde entier avaient pratiqué l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent, par l’intermédiaire du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca (photo d’illustration).
INTERNATIONAL – Une trentaine d’individus sur le banc des accusés. Sept ans après la révélation explosive du scandale mondial de « Panama Papers», Vingt-sept personnes citées dans l’affaire seront traduites en justice ce lundi 8 avril. Parmi les personnes jugées figurent les fondateurs du cabinet, Jürgen Mossack et Ramon Fonseca Mora.
En 2016, une enquête menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICJI) révélait que des personnalités du monde entier avaient pratiqué l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent, par l’intermédiaire du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca.
Lionel Messi, David Cameron, Pedro Almodovar…
S’appuyant sur la fuite de 11,5 millions de documents de l’étude Mossack Fonseca, l’enquête a notamment révélé que des chefs d’État et de gouvernement, d’éminents hommes politiques et personnalités de la finance, du sport et du monde artistique ont caché des propriétés, des entreprises, des capitaux et des bénéfices à l’impôt. les autorités.
Parmi les personnalités citées figurent, entre autres, les anciens chefs de gouvernement islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, pakistanais Nawaz Sharif et britannique David Cameron, l’ancien président argentin Mauricio Macri, ainsi que la star du football Lionel Messi et Le cinéaste espagnol Pedro Almodovar.
Avant 2019, l’évasion fiscale n’était pas un crime au Panama
Le scandale a entraîné la fermeture de l’entreprise Mossack Fonseca et l’image du petit pays d’Amérique centrale a été sérieusement affectée. Le Panama figure donc sur la liste noire des paradis fiscaux établie par l’Union européenne.
Certaines dispositions des lois panaméennes anti-blanchiment d’argent n’étaient pas encore en vigueur lorsque l’affaire a éclaté, ce qui pourrait rendre les condamnations plus difficiles. Au Panama, le délit d’évasion fiscale n’est punissable que depuis 2019 et pour des montants supérieurs à 300 000 dollars par an. Auparavant, l’évasion fiscale n’était pas considérée comme un délit, mais comme une simple infraction administrative.
Les audiences qui débutent ce lundi devant un tribunal correctionnel devraient se poursuivre jusqu’au 26 avril. Le procès devait initialement avoir lieu en 2021, mais a été reporté à plusieurs reprises et pour diverses raisons.
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