Les témoignages recueillis en particulier rapportent des humiliations publiques et des actes similaires au bizutage quotidien dans les locaux du géant du jeu vidéo français. L’un des accusés est également poursuivi pour tentative d’agression sexuelle.
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L’affaire a ébranlé le géant du jeu vidéo français depuis plusieurs années. Le procès de trois anciens cadres supérieurs de la société Ubisoft qui devait ouvrir le lundi 10 mars, pour des accusations de harcèlement moral et sexuel systémique envers leurs employés pendant près d’une décennie, a été renvoyé Au 2 juin, annoncé LE Bobigny Criminal Court (Seine-Saint-Denis).
Les avocats des parties civiles et la défense ont estimé qu’ils n’avaient eu accès que très tard à l’ensemble du dossier. L’affaire a été révélée en 2020 à la suite d’une vague de témoignages anonymes sur X et enquêtes publiées dans Libérer et Numerama. Ces révélations ont conduit à la démission du numéro 2 du groupe, Serge H., et au licenciement de Thomas F. et Guillaume P. pour inconduite grave.
Les témoignages, qui se concentrent en particulier sur Thomas F. (connu sous le nom de « Tommy »), décrivent une attitude inappropriée dans les locaux du géant du jeu vidéo français. Selon People Heard, celui qui était alors vice-président du service éditorial d’Ubisoft avait utilisé pour diffuser des films pornographiques dans l’espace libre et pour commenter publiquement le physique des employés qu’il a régulièrement insultés. Des humiliations publiques et des actes similaires au bizutage quotidien ont également été signalés.
Il est également poursuivi pour tentative d’agression sexuelle, ayant voulu lors d’une fête de Noël, embrassant de force un jeune employé, entretenu par d’autres collègues. Il a encouragé « Ses subordonnés à agir de la même manière, en utilisant en particulier à cet effet de son aura et de sa position hiérarchique soulevée au sein de l’entreprise »Selon un rapport d’enquête consulté par l’AFP.
Serge H. est accusé de comportement libidineux et de questions intrusives de nature sexuelle, ainsi que des commentaires et des actes racistes. Selon les témoignages recueillis, il a demandé à un employé de confession musulmane si elle adhérait aux idées du groupe d’État islamique. Cet assistant de pilotage a trouvé des images de Bacon Sandwich dans son papier peint informatique, de la nourriture déposée sur son bureau pendant le mois du Ramadan.
La fête intéressée « Nie avec atténuation de ne pas avoir harcelé un seul de ses collègues. Il nie être conscient d’actes répréhensibles commis par divers collaborateurs d’Ubisoft »Selon un communiqué de presse envoyé à l’AFP par son avocat.
Troisième défendeur de ce procès, le premier « Game Director » Guillaume P., 39 ans, est retourné pour harcèlement moral. Des dizaines de témoins ont été entendus lors de l’enquête mais « Un grand nombre était de renoncer à déposer une plainte par peur des réactions de l’environnement de jeu vidéo »Selon le rapport que l’AFP était au courant.