L’ancien maire de Canteleu est jugé, avec 18 autres prévenus, pour un important trafic de stupéfiants dans cette petite commune de Seine-Maritime.
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Dès son ouverture, le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a suspendu pour une semaine, lundi 27 mai, le procès de l’ex-maire de Canteleu. Mélanie Boulanger est jugée avec 18 autres prévenus pour trafic de stupéfiants à grande échelle dans cette petite commune de Seine-Maritime. Saisi d’une demande de sursis à statuer sur un pourvoi en cassation, « le tribunal poursuit l’affaire jusqu’au lundi 3 juin à 10 heures », a déclaré le président de la 13e chambre, Jean-Baptiste Acchiardi. L’éventuelle poursuite du procès dépendra de la question de savoir si le pourvoi sera entre-temps examiné par la Cour de cassation.
Fruit de deux années d’enquête, la tentaculaire affaire Canteleu, commune populaire de 14 000 habitants de l’agglomération rouennaise, illustre l’enracinement et la puissance grandissantes du trafic de drogue dans les petites et moyennes villes de France. Élue maire en 2014 et figure du socialisme normand, Mélanie Boulanger est soupçonnée d’avoir fait pression sur les services de police pour qu’ils ne s’immiscent pas dans les affaires du redoutable clan Meziani, réputé pour contrôler la circulation dans sa ville et régner sur la terreur.
« Ma cliente attend que justice lui soit rendue, que son honneur lui soit rendu. Depuis des mois, son nom est mis en avant, au mépris de la présomption d’innocence. »a réagi son avocat, Arnaud de Saint-Rémy, face aux nombreux journalistes présents à Bobigny.