Le procès de Donald Trump conclut sa première semaine de débats, entre sexe, argent et scandale
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Le procès de Donald Trump conclut sa première semaine, entre sexe, argent et scandale (Photo de Donald Trump au tribunal de Manhattan à New York le 26 avril 2024)
TRUMP – La première semaine se termine sur le procès pénal de Donald Trump à New York. Alors qu’il est en pleine campagne présidentielle américaine et que son adversaire Joe Biden profite de son absence pour occuper le terrain, l’ex-président a passé les cinq derniers jours au tribunal.
Après une première séquence de préparation pour retrouver les 12 jurés » impartial et juste », ainsi que leurs adjoints, qui forment désormais le jury, le procès est enfin entré dans le vif du sujet lundi. Ces dernières journées de débat ont ainsi été consacrées au rôle d’un tabloïd à scandale dans sa conquête de la Maison Blanche en 2016.
Un prélude au cœur de cette affaire dans laquelle Donald Trump est poursuivi pour 34 chefs de falsification de documents comptables, pour dissimuler un paiement qui avait permis d’étouffer un potentiel scandale sexuel dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2016. Non seulement Il s’agit d’un procès sans précédent pour un ancien candidat à la présidence et ce n’est que l’un des quatre procès dans lesquels il fait actuellement face à des accusations criminelles.
L’ex-président est accusé d’avoir versé 130 000 $ à l’ancienne star du porno Stormy Daniels (Stephanie Clifford au civil), pour acheter son silence sur une relation sexuelle qu’elle prétendait avoir eue avec lui en 2006, alors qu’il était déjà marié à sa femme. Mélanie. Une relation que nie le candidat républicain.
Avant Stormy, d’autres paiements pour étouffer les affaires
Ce dernier a assisté pendant des heures, souvent attentif, parfois affalé sur sa chaise, l’air somnolent, au long interrogatoire du premier témoin à charge, l’ancien patron du tabloïd David Pecker. Car pour l’instant, les débats se sont principalement portés sur les versements antérieurs à celui de Stormy Daniels.
Depuis lundi, David Pecker, qui détenait le titre L’enquêteur national, a détaillé comment, après une rencontre à la Trump Tower en août 2015 à New York avec son « ami Donald » et son avocat de l’époque Michael Cohen, il s’est mis à leur service lors de la campagne présidentielle de 2016 pour chasser les scandales en achetant les droits exclusifs sur des histoires populaires.
Une opération menée à deux reprises : 30 000 $ pour faire taire les -fausses- allégations d’un portier de la Trump Tower sur l’existence d’un enfant caché de Donald Trump, puis 150 000 $ pour acquérir l’histoire de Karen McDougal, mannequin du magazine Playboy, qui disait avoir un liaison avec le milliardaire. « Nous avons acheté cette histoire pour qu’elle ne soit pas publiée ailleurs. Nous ne voulions pas que cela embarrasse M. Trump ou affecte sa campagne. »a expliqué David Pecker.
Cet homme mince de 72 ans, aux cheveux dégarnis et aux cheveux blancs coiffés en arrière, a raconté comment Donald Trump avait exprimé à plusieurs reprises son inquiétude face au silence de Karen McDougal. « Comment va notre fille? » »lui aurait-il demandé en le recevant à la Trump Tower après sa victoire.
Préparer le terrain pour l’affaire
Lors du contre-interrogatoire de la défense, vendredi 26 avril, David Pecker a dû préciser que lors d’une conversation sur Karen McDougal, Donald Trump lui avait dit « Je n’achète pas les histoires »ajouter « voir avec Michael (Cohen) ». L’un des avocats de Donald Trump, Emil Bove, s’est également employé à démontrer que ces opérations s’appelaient « attraper et tuer » aux États-Unis étaient banales, ce qui a amené David Pecker à citer les noms d’Arnold Schwarzenegger ou de Tiger Woods.
Mais ce témoignage a permis à l’accusation de planter le décor du dossier. Vendredi, deux autres témoins ont comparu à la barre, une ancienne assistante directe de Donald Trump à la Trump Organization, Rhona Graff, et un banquier, Gary Farro, qui gérait les affaires de l’avocat Michael Cohen.
La première indiquait que les contacts de Karen McDougal et Stormy Daniels étaient stockés dans un carnet d’adresses email qu’elle gérait au sein de la Trump Organization. Elle se souvenait également, sans donner de date précise, d’avoir vu Stormy Daniels à la Trump Tower, mais selon elle pour une place dans l’émission de télé-réalité qui avait décuplé la célébrité de Donald Trump, « L’apprenti ».
La menace d’une condamnation pour outrage se profile
Vendredi, le 45e président des Etats-Unis, les traits tirés et le visage sérieux, a vu une nouvelle fois les 12 jurés et six suppléants qui décideront de son sort judiciaire marcher devant lui jusqu’à leurs bancs, sans lui adresser un regard.
Juste avant d’entrer dans la salle d’audience, il a souhaité un joyeux anniversaire à son épouse devant les caméras et s’est encore moqué d’un procès. « horrible et anticonstitutionnel » ce qui l’oblige à passer ses journées dans une salle d’audience « gelée » plutôt que de faire campagne. Puis, sortant du public, il a relevé le défi d’un débat télévisé avec son adversaire Joe Biden, « quand il veut ».
Donald Trump voit déjà la menace d’une condamnation pour outrage au tribunal, à la demande des procureurs, pour ses attaques, via internet et les réseaux sociaux, contre des témoins et des jurés. Le juge Juan Merchan doit encore se prononcer sur ce point.
Les débats reprendront mardi.
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