NouvellesNouvelles locales

Le principal parti chrétien accuse le Hezbollah d’« imposer » la guerre à Israël


Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas palestinien en octobre, le Hezbollah échange des tirs transfrontaliers avec Israël en soutien à son allié palestinien, une guerre à laquelle les FL et d’autres partis libanais s’opposent.

Le chef du parti chrétien des Forces libanaises (FL) a accusé dimanche le Hezbollah pro-iranien d’entraîner le pays dans une guerre contre Israël pour soutenir le Hamas palestinien à Gaza sans consulter les Libanais. Dans un discours cinglant contre le parti islamiste libanais, Samir Geagea, chef du principal bloc parlementaire chrétien, a accusé le Hezbollah d’avoir « confisquer la décision des Libanais concernant la guerre et la paix, comme s’il n’y avait pas d’État (..) ».

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien en octobre, le Hezbollah échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël en soutien à son allié palestinien, une guerre à laquelle les FL et d’autres partis libanais s’opposent.

Une guerre « imposée aux Libanais »

C’est « une guerre que les Libanais rejettent, mais qui leur a été imposée »Samir Geagea l’a déclaré dans un discours à ses partisans au nord de Beyrouth. « C’est une guerre que les Libanais ne veulent pas et sur laquelle le gouvernement n’a pas son mot à dire. Cette guerre ne sert pas le Liban, elle n’a rien apporté à Gaza, ni allégé ses souffrances d’un iota. »il a ajouté.

Créé et financé par l’Iran, le Hezbollah est la seule faction libanaise à avoir conservé ses armes après la guerre civile (1975-1990). Son arsenal, nettement plus important que celui de l’armée libanaise, est présenté par ses partisans comme un rempart contre Israël, ennemi juré du Hezbollah. Mais ses détracteurs estiment que le parti forme une coalition « Un État dans l’État ».

« Cette guerre dans laquelle s’est engagé le Hezbollah doit cesser avant qu’elle ne devienne une guerre majeure qui ne laissera personne indemne. »M. Geagea a déclaré que ses partisans scandaient des slogans hostiles au parti chiite. Il a appelé le gouvernement libanais « d’appeler le Hezbollah à arrêter cette guerre absurde qui n’a ni justification ni perspective ».

Éviter une conflagration régionale

Selon l’ONU, plus de 110.000 personnes ont été déplacées par les combats dans le sud du Liban, qui ont fait 607 morts, en majorité des combattants du Hezbollah, mais aussi 132 civils, selon un décompte de l’AFP. Ce discours intervient une semaine après la plus grande flambée de violences entre Israël et le Hezbollah, l’armée israélienne ayant annoncé avoir déjoué une attaque majeure du Hezbollah sur le territoire israélien.

Le Hezbollah avait de son côté assuré avoir lancé des centaines de drones et de roquettes sur Israël pour venger la mort d’un de ses chefs militaires tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth fin juillet. L’intensité des violences s’est depuis atténuée, les deux camps faisant, selon des analystes, preuve de retenue pour éviter une conflagration régionale.

hd1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page