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Le prêtre niçois Jean-Marc Schoepff, qui devait être jugé pour agressions sexuelles sur mineures, est mort

Le prêtre niçois Jean-Marc Schoepff, qui devait être jugé pour agressions sexuelles sur mineures, est mort

Un prêtre niçois qui devait être jugé prochainement pour agressions sexuelles sur mineures est décédé vendredi 24 mai, a indiqué samedi le parquet de Nice, qui a précisé que ce décès met fin à l’action publique. Selon Belle matinéequi révèle cette information, Jean-Marc Schoepff, 67 ans, ancien aumônier de la jeunesse, a été victime d’une crise cardiaque.

Initialement prévu en janvier, devant le tribunal correctionnel de Nice, le procès a été reporté en raison de l’état de santé de l’un des avocats du curé et il a été reporté à septembre.

L’affaire a éclaté en 2017, avec une plainte déposée par le père de jumeaux d’une quarantaine d’années, dont l’un avait oublié les faits, hormis des rêves d’attouchements, et l’autre n’osait pas franchir le pas. Au total, neuf personnes ont rapporté des attouchements, principalement lors de sorties ou de colonies de vacances. Mais les faits dénoncés remontent pour la plupart aux années 1980 et étaient prescrits pour sept des plaignants.

Brièvement incarcéré en 2018

Parmi les deux plaignants restants, l’un est né en 1985 et a porté plainte en 2019 pour des faits remontant à un voyage à Rome en 1997. L’autre, né en 1982, situe les faits en 1996, alors qu’il était étudiant à Stanislas, un établissement catholique privé réputé à Nice. Cependant, presque tous les plaignants dénonçant des faits prescrits ont dû comparaître comme témoins au procès.

« Un mélange d’amertume nous anime et nous dénonçons l’injustice que nous avons subie ! »a déclaré Sébastien Liautaud, porte-parole du collectif Libère ta parole, regroupant les victimes du diocèse de Nice. « Nous sommes profondément déçus par la lenteur de la justice et les délais sans cesse repoussés, nous privant de la possibilité que justice soit rendue »a-t-il déclaré, concédant que si cela « la bataille est perdue »les victimes sont « soulagé »leur « le combat étant aussi et surtout qu’il n’y ait plus de victimes ».

Très charismatique et apprécié au sein des différentes aumôneries de jeunesse où il officiait à partir des années 1980, le père Jean-Marc Schoepff a formellement contesté les faits qui lui étaient reprochés.

Interdit de tout ministère auprès des mineurs par la hiérarchie de l’Église en septembre 2017, il a été suspendu de ses fonctions de prêtre à l’ouverture de l’information judiciaire en 2018, lorsqu’il a été brièvement incarcéré. Libéré sous contrôle judiciaire, il a d’abord résidé en région parisienne avant d’être autorisé à s’installer à Fréjus, dans le Var, puis à revenir à Nice, en décembre 2021.

Le Monde avec l’AFP

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