Le président Yoon Suk Yeol échappe à la destitution après l’incroyable épisode de la loi martiale
DOCUMENT / AFP
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a été menacé de destitution pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale. (Photo d’illustration)
INTERNATIONAL – Chaotique. Le président Yoon Suk Yeol a échappé ce samedi 7 décembre à la destitution, procédure déclenchée après sa tentative ratée de placer le pays sous la loi martiale. Le Parlement a voté à partir de 17 heures (9 heures à Paris) une motion de destitution déposée par l’opposition contre le chef de l’Etat.
Au total, 200 voix sur 300 ont été nécessaires pour destituer le président Yoon, mais seuls 195 députés ont participé au vote. « En conséquence, je déclare que le vote sur cette question est invalide »a déclaré le président de l’Assemblée nationale, Woo Won-shik.
Le vote a en fait commencé par la surprise lorsque tous les députés du Parti du pouvoir populaire (PPP) du président sud-coréen ont quitté l’hémicycle pour bloquer, faute de quorum, la motion de destitution. Selon les médias sud-coréens, un député du PPP est resté dans la chambre, puis trois autres ont décidé d’y revenir après leur départ.
Expression de colère
Des images en direct de la session montraient des députés du PPP quittant la salle. À leur libération, ils ont été accusés d’être « traîtres » par les députés de l’opposition, rapporte la BBC.
Pendant ce temps, près de 150 000 manifestants, selon la police (un million selon les organisateurs), se sont rassemblés devant le Parlement pour exiger le départ de Yoon. « La liberté démocratique s’effondre à cause d’un seul homme. Cela me tue », a fustigé l’un des manifestants. Des milliers de partisans de Yoon ont manifesté dans le centre de la capitale.
Quelques heures plus tôt, le président sud-coréen s’était excusé mais avait refusé de démissionner. Dans un discours télévisé à la nation d’à peine deux minutes, Yoon Suk Yeol a annoncé qu’il confierait à son parti, le People Power Party (PPP), la tâche de prendre « des mesures visant à stabiliser la situation politique, y compris en ce qui concerne mon mandat ».
Son discours très bref n’a en rien calmé l’animosité générale. Le leader du PPP, Han Dong-hoon, a déclaré« une démission anticipée du président est inévitable »l’exercice normal de ses fonctions étant selon lui « impossible dans ces circonstances ».
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