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Le président taïwanais se dit prêt à travailler avec la Chine pour parvenir à une « compréhension mutuelle » et à une « réconciliation »

Le président taïwanais Lai Ching-te à Taoyuan, Taiwan, le 23 mai 2024.

Le président taïwanais Lai Ching-te s’est déclaré dimanche 26 mai prêt à travailler avec la Chine pour parvenir à un accord  » compréhension mutuelle «  et au « réconciliation »deux jours après la fin des manœuvres militaires chinoises autour de Taiwan.

Lors d’un événement organisé par le Parti démocrate progressiste, son groupe politique, Lai Ching-te, a affirmé que son discours d’investiture prononcé lundi rappelait que « La paix et la stabilité à travers le détroit de Taiwan sont des éléments nécessaires à la sécurité et à la prospérité mondiales ».

Dans ce discours, « J’ai également appelé la Chine à assumer conjointement avec Taiwan l’importante responsabilité de la stabilité régionale »il a continué. « J’attends également avec impatience de renforcer la compréhension mutuelle et la réconciliation à travers les échanges et la coopération avec la Chine. (…) et progresser vers une position de paix et de prospérité communes »il a dit. « Tout pays faisant des vagues dans le détroit de Taiwan et nuisant à la stabilité régionale ne sera pas accepté par la communauté internationale »il ajouta.

Manœuvres militaires chinoises

Lai Ching-te a été investi lundi comme président de Taiwan, sous l’œil vigilant de la Chine, qui considère l’île comme l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise et la arrivée au pouvoir des communistes sur le continent en 1949.

La Chine a ainsi été offensée par le discours d’investiture du nouveau président taïwanais. Lai Ching-te a notamment déclaré que « la République de Chine (Taïwan) et la République populaire de Chine ne sont pas subordonnées l’une à l’autre.. Des propos jugés séparatistes par Pékin.

Pour manifester son opposition à ces propos, la Chine a mené des manœuvres militaires autour de Taïwan pendant quarante-huit heures jeudi et vendredi. Cet exercice « Joint Sword-2024A » visait à envoyer un signal de désapprobation aux autorités du territoire insulaire, revendiqué par Pékin.

Dimanche, le ministère de la Défense de Taiwan a annoncé avoir détecté sept avions chinois, quatorze navires de combat et quatre navires des garde-côtes chinois.  » autour «  de Taiwan au cours des dernières vingt-quatre heures.

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Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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