Maia Sandu est revenue en tête de la présidentielle dimanche soir, avec 50,9% des voix, selon des résultats encore partiels. Alexandr Stoianoglo, ancien procureur de 57 ans soutenu par les socialistes prorusses, obtiendrait 49,1% des voix.
La présidente pro-européenne sortante de Moldavie Maia Sandu est arrivée en tête au second tour de l’élection présidentielle, selon les résultats publiés dimanche soir par la Commission électorale après dépouillement de 93% des bulletins. La candidate de 52 ans a recueilli 50,9% des suffrages et a remercié ses partisans réunis au siège de son parti, contre 49,1% pour Alexandr Stoianoglo, un ancien procureur de 57 ans soutenu par les socialistes prorusses.
Le chef de l’Etat sortant est arrivé largement en tête dès le premier tour le 20 octobre mais son adversaire de 57 ans a pu compter sur le soutien de plusieurs petits candidats. Première femme à occuper les plus hautes fonctions en 2020 dans cette ancienne république soviétique située entre l’Otan et la sphère d’influence russe, l’économiste de 52 ans a tourné le dos à Vladimir Poutine après l’invasion russe de l’Ukraine voisine. Durant la campagne, Maia Sandu a constamment mis en garde contre les ingérences étrangères « sans précédent »notamment par l’achat massif de voix qui a entaché le référendum sur l’UE il y a deux semaines, selon Chisinau mais aussi Bruxelles et Washington. Le Kremlin a « catégoriquement » les a rejetés « sérieux » allégations.
Alexandr Stoianoglo, ancien procureur général démis de ses fonctions l’année dernière, plaide pour des relations équilibrées tant avec l’Occident qu’avec la Russie. Il a nié « avoir des liens avec le Kremlin » et toute implication « en fraude électorale ». Selon son rival, il est « l’homme de Moscou », « un cheval de Troie à travers lequel d’autres veulent diriger le pays ».
Tout au long de la journée, les autorités ont signalé « provocations et tentatives de déstabilisation ». La police a indiqué enquêter sur la mise en place présumée par la Russie de « transports organisés » vers la Biélorussie, l’Azerbaïdjan et la Turquie pour permettre aux électeurs résidant sur son sol d’aller voter dans les consulats ou ambassades moldaves de ces pays. . Des cyberattaques et de fausses alertes à la bombe ont également visé des opérations de vote à l’étranger, selon la même source.