le président italien recadre Elon Musk
Elon Musk appelé à s’abstenir « donner des leçons ». Le président italien Sergio Mattarella a recadré le milliardaire, mercredi 13 novembre, après ses déclarations polémiques sur les juges en difficulté avec le gouvernement ultraconservateur de Giorgia Meloni.
« L’Italie est un grand pays démocratique (…) qui peut se gérer tout en respectant sa Constitution »a déclaré dans un communiqué M. Mattarella, une autorité morale très respectée en Italie bien que sa fonction soit essentiellement cérémoniale.
« Quiconque, surtout s’il s’apprête, comme annoncé, à occuper un rôle important dans le gouvernement d’un pays ami et allié, doit respecter sa souveraineté et ne peut se permettre de lui donner des leçons »a écrit le chef de l’Etat, sans jamais nommer l’entrepreneur.
Futur ministre de « efficacité gouvernementale » Au sein du gouvernement du président élu américain Donald Trump, Elon Musk s’est immiscé mardi dans un débat tendu sur la politique migratoire du gouvernement de Giorgia Meloni en critiquant les juges de la péninsule sur son réseau X.
« Est-ce une autocratie non élue qui prend les décisions ? »
Les juges mis en cause à Rome ont rejeté lundi la détention d’un deuxième groupe de migrants transférés dans des centres gérés par Rome en Albanie, renvoyant l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
« Ces juges doivent partir »a commenté l’homme le plus riche du monde, réputé proche de M.moi Meloni mais aussi Matteo Salvini, vice-chef du gouvernement italien et leader du parti d’extrême droite La Ligue.
Au moment où M. Mattarella publiait son communiqué, M. Musk s’en était encore pris aux magistrats italiens sur X, en commentaire d’un message publié à ce sujet par un autre utilisateur. « Les Italiens vivent-ils dans une démocratie ou est-ce une autocratie non élue qui prend les décisions ? » il a écrit.
M. Musk s’est ensuite entretenu avec Mme Meloni, partageant son » respect « pour le président Mattarella, selon une déclaration d’un porte-parole de l’homme d’affaires à l’agence de presse italienne ANSA.
« Il souligne cependant que la liberté d’expression est protégée par le 1euh amendement de la Constitution italienne et qu’en tant que citoyen il continuera à exprimer librement ses opinions »peut-on lire dans le communiqué.