Le président élu se dit prêt à un « dialogue constructif » avec l’UE
Le réformateur Massoud Pezeshkian avait promis de « Sortir l’Iran de son isolement » en établissant « relations constructives » avec le monde, notamment avec les pays européens.
Le président iranien élu Massoud Pezeshkian a déclaré qu’il était prêt à commencer « un dialogue constructif » avec les pays européens, dans une tribune publiée samedi dans un quotidien local anglophone. Massoud Pezeshkian, élu début juillet, a exposé les grandes lignes de la politique étrangère qu’il entend poursuivre dans un article publié par Le journal de Téhéran.
« Je me réjouis d’engager un dialogue constructif avec les pays européens pour mettre nos relations sur la bonne voie. »Il a écrit. Pendant la campagne électorale, Massoud Pezeshkian avait promis de « Sortir l’Iran de son isolement » en établissant « relations constructives » avec le monde, notamment avec les pays européens.
Le président élu a critiqué dans sa tribune le retrait en 2018 des États-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt et qui visait à restreindre l’activité nucléaire de l’Iran en échange d’un allègement des sanctions. Washington a depuis réimposé des sanctions contre la République islamique.
« Les États-Unis doivent reconnaître la réalité et comprendre, une fois pour toutes, que l’Iran ne répond pas – et ne répondra pas – aux pressions. »a ajouté Massoud Pezeshkian. Il a en outre décrit la Russie comme« allié stratégique précieux » et a dit qu’il était prêt à « collaborer davantage » avec la Chine. En ce qui concerne les pays voisins, Massoud Pezeshkian a appelé la Turquie, l’Arabie saoudite, Oman, l’Irak, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et les Émirats arabes unis à « renforcer les relations commerciales » avec l’Iran et « relever des défis communs » Dans la région.
L’élection présidentielle du 5 juillet en Iran a été suivie de près à l’étranger, alors que l’Iran est au cœur de plusieurs crises géopolitiques, de la guerre à Gaza au dossier nucléaire, dans lesquelles il s’oppose à l’Occident. Massoud Pezeshkian, qui doit prêter serment fin juillet pour entamer un mandat de quatre ans, succède à Ebrahim Raisi, décédé dans un accident d’hélicoptère en mai.