Le président chinois Xi Jinping est arrivé lundi 6 mai en fin de matinée à l’Elysée, pour le début officiel de sa visite d’État de deux jours en France, à l’occasion des 60 ans de relations diplomatiques entre les deux pays. Il a été accueilli par son homologue français Emmanuel Macron dans la cour d’honneur du palais présidentiel où était déployée la Garde républicaine. Le président français a plaidé auprès du président chinois « des règles équitables pour tous » dans le commerce et a affirmé que le « coordination » avec la Chine sur l’Ukraine et le Moyen-Orient était « décisif ». Suivez notre diffusion en direct.
« Xi Jinping n’est pas notre ami. » « Ce n’est pas en flattant les tyrans qu’on fait preuve de réalisme »Raphaël Glucksmann, député européen et tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, s’est indigné sur France Inter. Il accuse le président chinois d’avoir « Il a déporté le peuple ouïghour, réprimé les Tibétains et les Hongkongais, réprimé les opposants et menacé les Taïwanais ».
Une action de Reporters sans frontières. L’ONG de défense de la liberté de la presse a organisé lundi matin une action devant l’Arc de Triomphe pour protester contre l’accueil réservé au président chinois. RSF entend rappeler que 119 journalistes sont actuellement détenus en Chine et que ses représentants ne peuvent plus se rendre sur le territoire chinois.
Manifestations des Tibétains et des Ouïghours. Quelque 2 000 personnes, principalement issues de la communauté tibétaine de France, se sont rassemblées dimanche à Paris pour dénoncer la visite du président chinois. De leur côté, les Ouïghours ont dénoncé cet accueil, alors que le président français ne les a jamais reçus. « Nous avons demandé à plusieurs reprises à Emmanuel Macron de nous recevoir, mais il n’a jamais pris nos demandes au sérieux. » » a déploré Dilnur Reyhan, de l’Institut Ouïghours d’Europe.
