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Le président bolivien dénonce les « mouvements » non autorisés de l’armée et appelle au « respect de la démocratie »

Des militaires devant le palais présidentiel à La Paz, le 26 juin.

La situation est confuse à La Paz, où des troupes et des véhicules de l’armée ont pris position mercredi devant la présidence, a constaté l’Agence France-Presse, le président bolivien Luis Arce appelant à « la démocratie est respectée ». « Nous dénonçons les mouvements irréguliers de certaines unités de l’armée bolivienne. La démocratie doit être respectée »a écrit le président sur le réseau social X. Selon l’ex-président Evo Morales (2006-2019), sur « un coup d’Etat se prépare ».

Des images prises sur les réseaux sociaux par des habitants montrent des unités de l’armée avançant dans les rues en rangs serrés, ainsi que des véhicules blindés et un char stationnés sur la place Murillo, où des soldats ont été vus entrant dans le Palacio Quemado, siège de la présidence. Selon la télévision bolivienne, le chef de l’armée, le général Zuñiga, est brièvement entré dans le palais présidentiel. Il n’était pas immédiatement possible de savoir si le président Arce, élu en 2020, était présent.

« Morales est disqualifié »

Des rumeurs circulent depuis mardi selon lesquelles le général Zuñiga, en poste depuis novembre 2022, pourrait être démis de ses fonctions. Il aurait outrepassé son devoir en faisant des déclarations contre M. Morales, autrefois allié de M. Arce et désormais son plus grand opposant politique avant les élections présidentielles de 2025.

Dans une interview accordée lundi à une chaîne de télévision, le chef de l’armée a déclaré qu’il arrêterait M. Morales s’il poursuivait son projet de se présenter à nouveau, même s’il ne peut plus être candidat selon une décision de justice. . « Légalement, il est disqualifié, il ne peut plus être président de ce pays », a déclaré M. Zuñiga. Les forces armées « sommes le bras armé du pays et nous défendrons la Constitution à tout prix »il ajouta.

Le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, a déclaré que« Aucune forme de violation de l’ordre constitutionnel ne sera tolérée » en Bolivie, exprimant son « solidarité avec le président Luis Arce » d’Asunción, où se tient jusqu’à vendredi l’assemblée générale de l’organisation.

Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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