Le président a été « légèrement blessé » alors qu’il assistait aux funérailles d’un « grand cheikh du pays ». Son agresseur, qui a été interpellé, est décédé en détention.
Le président des Comores, Azali Assoumani, « a été légèrement blessé à coups de couteau », a annoncé vendredi 13 septembre la présidence de ce petit archipel pauvre de l’océan Indien à l’histoire marquée par les coups d’Etat.
L’agresseur, qui avait été arrêté, est mort, a annoncé le procureur de la République de Moroni, samedi 14 septembre.
Une enquête ouverte
« Il a été isolé dans une pièce pour se calmer hier (vendredi) après son interpellation. Les enquêteurs l’ont retrouvé inconscient ce (samedi) matin. Un médecin a constaté son décès », a déclaré le procureur, Ali Mohamed Djounaid, au palais de justice de Moroni. « Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes » de son décès, a-t-il ajouté.
Une source proche de la présidence ayant requis l’anonymat a indiqué à l’AFP que ce dernier était un jeune « gendarme d’active », recruté en 2022.
La porte-parole du gouvernement comorien, Fatima Ahamada, a indiqué à l’AFP que l' »attaque » avait eu lieu à Salimani-Itsandra, une petite ville limitrophe de Moroni, sur les hauteurs de la capitale de l’archipel. « Dieu merci, sa vie n’est pas en danger », a-t-elle ajouté à propos du président. L’attaque a eu lieu lors des « funérailles d’un grand cheikh (notable) du pays ».
« L’attaque » a eu lieu à Salimani-Itsandra, une petite ville limitrophe de Moroni, sur les hauteurs de la capitale de l’archipel, a indiqué à l’AFP la porte-parole du gouvernement comorien, Fatima Ahamada. « Dieu merci, sa vie n’est pas en danger », a-t-elle ajouté à propos du président.
Autoritarisme croissant
A Salimani-Istandra, des témoins ont indiqué à l’AFP que l’auteur de l’attaque était un jeune de la commune âgé de 22 ans, décrit comme sans antécédents et ayant rejoint l’armée il y a deux ans.
Selon ces témoins, il se trouvait dans la pièce où était exposé le corps du défunt cheikh lorsqu’il a attaqué le président Azali. Quelqu’un est intervenu et a été blessé à la main, selon ces témoins.
Azali Assoumani, 65 ans, ancien chef d’état-major de l’armée arrivé au pouvoir par un coup d’Etat militaire, a été réélu président en janvier à l’issue d’un scrutin controversé suivi de deux jours de manifestations meurtrières. Ses détracteurs l’accusent de favoriser l’autoritarisme dans cet archipel de trois îles du canal du Mozambique, où vivent quelque 870 000 personnes.
Azali Assoumani, élu en 2002 et ayant transmis le pouvoir en 2006 avant d’être réélu en 2016, a nommé en juillet son fils Nour El Fath Azali, 40 ans, au poste de secrétaire général du gouvernement.
