le préservatif toujours tabou chez les lycéens
Le premier rapport sexuel a lieu en moyenne à l’âge de 17 ans en France, donc parlons de sexualité et de préservatif à cet âge »,ce n’est pas tabou« , assurent sans pression plusieurs lycéens marseillais à la sortie des cours au lycée de Thiers. Pourtant, le sentiment de gêne est palpable quand on aborde le sujet. Le port du préservatif ? « C’est une question intime», se demande un jeune homme. Aller chercher un préservatif gratuit à la pharmacie ?C’est un peu dommage« , avoue Ange, 17 ans, gêné. Faire l’amour ? « C’est interdit en religion« , dit Djibril. En parler avec des amis ? « C’est bizarre« , se dit Bilel. La sexualité ne semble pas les concerner pour l’instant, au même titre que le morceau de latex, toujours la cible de clichés.
Les clichés ont la vie dure
Les clichés autour du capot persistent. « Certains hommes disent avoir moins de sensations« , rapporte Anouk, 16 ans. Feriel en témoigne. « Il ne veut pas le porter, pour lui c’est dérangeant« , raconte la jeune fille en terminale.
Une croyance que les associations d’éducation sexuelle tentent de démanteler. « Nous apportons des solutions pour dire qu’il existe des préservatifs ‘effet nu’, sans latex ou des préservatifs internes dits féminins qui laissent mieux passer les sensations corporelles.« , explique Alexia Tollemer, chargée d’éducation sexuelle au Centre régional d’information et de promotion de la santé sexuelle (Crips Sud).