Le Premier ministre s’oppose à la construction d’un hôpital pour les enfants de Gaza en Israël

Encore une pomme de discorde entre le Premier ministre Netanyahou et son ministre de la Défense Gallant.

Ce dernier a annoncé il y a deux jours la construction d’un hôpital de campagne pour les enfants malades de Gaza sur le territoire israélien.

Le ministre a justifié cette décision : « La décision a été prise suite à l’arrêt de la sortie des enfants malades par le passage de Rafah et conformément à nos actions humanitaires ciblées, qui nous permettent de poursuivre les combats et de renforcer notre légitimité internationale. »

La libération des enfants sera conditionnée à des contrôles de sécurité visant à garantir que les patients et leurs accompagnateurs ne sont pas liés au Hamas ou à une quelconque organisation terroriste.

Les enfants concernés souffrent de cancer, de diabète ou de blessures orthopédiques.

Aujourd’hui (jeudi), le bureau du Premier ministre a publié une déclaration pour dire qu’il s’oppose à ce projet. Par conséquent, sans l’autorisation de Benyamin Netanyahu, cet hôpital ne verra pas le jour.

Le cabinet du ministre de la Défense a expliqué la décision de Gallant, en affirmant que c’était le retard dans la mise en œuvre d’une solution alternative pour ces enfants qui avait conduit le ministre à décider de construire cet hôpital. Il a publié un communiqué : « Le Premier ministre a adopté la proposition du ministre de la Défense de transférer les malades graves de la bande de Gaza vers un État tiers en les faisant transiter par Israël. Cela fait deux semaines que la demande a été faite au Conseil de sécurité nationale pour qu’une instruction soit donnée à tous les ministères concernés pour mettre en œuvre cette solution. Mais la réunion à ce sujet a été annulée et le Conseil de sécurité nationale n’a rien envoyé. En raison de l’urgence de la situation, le ministre de la Défense a ordonné la création d’un hôpital de campagne pour soigner ces enfants gravement malades près de la bande de Gaza. Ce n’est qu’après cette décision que le Conseil de sécurité nationale s’est souvenu de la demande et a adopté la proposition de faire transiter les malades par Israël pour être soignés dans un pays tiers. »