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Le Premier ministre Humza Yousaf démissionne quelques jours après avoir mis fin à la coalition avec les écologistes

Le Premier ministre écossais Humza Yousaf à Dundee (Écosse), le 26 avril 2024.

Le Premier ministre indépendantiste écossais, Humza Yousaf, a annoncé sa démission lundi 29 avril, lors d’une conférence de presse à Édimbourg, quelques jours après avoir mis fin à la coalition entre son parti indépendantiste et les écologistes. Après ce divorce, les partis d’opposition ont déposé deux motions de censure au Parlement contre M. Yousaf, et des votes étaient prévus cette semaine. Les Verts ayant annoncé qu’ils voteraient contre lui, le Premier ministre s’est retrouvé en minorité, et cherchait de nouveaux partenaires – sans succès.

Surmonter les divisions politiques actuelles « ne peut être fait que par quelqu’un d’autre à la barre », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, ajoutant qu’il resterait en fonction jusqu’à la nomination de son successeur. Le Parlement dispose désormais de 28 jours pour trouver un nouveau Premier ministre.

M. Yousaf a déclaré qu’il « n’est pas pas prêt à abandonner ses principes juste pour s’accrocher au pouvoir » même si selon lui c’était « absolument possible » qu’il obtient un vote de confiance en concluant un accord.

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Laissé dans la tourmente

La décision de mettre fin à l’accord avec les Verts intervient une semaine après que le gouvernement écossais a admis qu’il serait incapable de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 75 % d’ici 2030, sans abandonner sa promesse d’atteindre la neutralité carbone en 2045.

Le Parti national écossais (SNP) domine le Parlement local d’Édimbourg depuis 2007 mais gouverne depuis 2021 grâce à cette coalition avec les Verts.

M. Yousaf était au pouvoir depuis mars 2023, date à laquelle il avait succédé à Nicola Sturgeon, qui avait également démissionné, plongeant le parti dans la tourmente. Le SNP est plombé par une enquête pour détournement de fonds pour laquelle son ancien directeur général a été inculpé.

Au niveau national, le parti, qui compte 43 députés au Parlement de Londres, est menacé par un retour en force du Parti travailliste en Ecosse lors des élections législatives prévues cette année.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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