Le Premier ministre géorgien accuse l’UE de « chantage » aux visas alors que la répression électorale se profile – POLITICO

En vertu d’un accord conclu en 2017, les Géorgiens peuvent se rendre dans les pays de l’espace Schengen jusqu’à six mois par an sans visa. Cet accord a été conclu alors que la nation du Caucase du Sud a noué des liens plus étroits avec l’Union européenne. Les relations entre la Géorgie et l’UE ont atteint un niveau record l’année dernière après que le parti au pouvoir, le Rêve géorgien, a introduit une série de lois autoritaires et renforcé ses liens avec Moscou.

Kobakhidze répondait à un reportage de la chaîne géorgienne Formula TV selon lequel l’UE envisageait désormais de suspendre l’accord « en cas de nouvelle détérioration de la situation et de violation des principes démocratiques, y compris des élections libres ».

La Commission européenne n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaires de POLITICO.

Le Parlement géorgien a également adopté mardi une loi interdisant toute référence publique aux relations entre personnes de même sexe. Ce projet de loi dit de propagande LGBT, qui ne peut être consulté sur le site Internet du Parlement en dehors de la Géorgie, interdira les célébrations et manifestations de la Pride et obligera les cinémas à censurer les films.

Kobakhidze affirme que 91 % de l’opinion publique soutient ces mesures, qui sont similaires aux restrictions utilisées par la Russie pour réprimer les groupes minoritaires.

Cette décision intervient un jour seulement après que les États-Unis ont imposé des sanctions à des responsables politiques et des responsables de la sécurité de premier plan du Rêve géorgien, accusés d’avoir contribué à saper la démocratie. Les autorités ont ordonné une répression musclée contre des manifestants pacifiques lors des manifestations de masse de cette année contre une loi de type russe sur les « agents étrangers », visant les ONG et les médias financés par l’Occident.

L’UE a gelé la candidature de la Géorgie à l’UE, malgré le fait qu’une majorité écrasante de Géorgiens affirment vouloir rejoindre l’Union. Le pays se rendra aux urnes le 26 octobre et les sondages montrent que le Rêve géorgien sera probablement le parti le plus important. Si tel est le cas, il a promis de « punir » ses adversaires en interdisant pratiquement tous les autres partis parlementaires.