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Le Premier ministre Fumio Kishida va démissionner

Fumio Kishida, 67 ans, en poste depuis octobre 2021, a vu sa cote de popularité chuter en raison d’une forte inflation et d’un scandale financier touchant son parti.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida envisage de se retirer de la course à la direction de son parti en septembre, ce qui signifie qu’il démissionnera de la tête du gouvernement, ont rapporté les médias locaux mercredi (14 août). « Dans cette élection pour la présidence (du parti), il faut montrer au peuple que le PLD (le Parti libéral démocrate au pouvoir, ndlr) « Le PLD est en train de changer. La première étape, et la plus évidente, pour montrer que le PLD va changer, c’est que je démissionne. Je ne me présenterai pas aux prochaines élections présidentielles. » parti, a déclaré Kishida lors d’une conférence de presse. « J’ai pris cette décision difficile avec la ferme conviction que la politique n’est possible qu’avec la confiance du peuple et que nous avancerons dans la réforme politique. »il a ajouté.

Le Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir au Japon quasiment sans interruption depuis 1945, doit organiser en septembre une élection interne pour choisir son leader. Fumio Kishida, 67 ans, est en poste depuis octobre 2021 et a vu sa cote de popularité dégringoler, fortement affaiblie par l’inflation frappant les ménages japonais et les scandales politiques et financiers touchant le PLD. La cote de popularité de son gouvernement stagne autour de 25% cette année, selon un sondage NHK. La quatrième économie mondiale peine également à se remettre sur les rails après la période du Covid, avec une production industrielle en baisse de 0,7% au premier trimestre 2024.

Scandale du financement politique

En novembre, Kishida a annoncé un plan de relance d’une valeur de plus de 100 milliards de dollars à l’époque (17 000 milliards de yens) afin de tenter d’atténuer les pressions inflationnistes. Après avoir vu les prix stagner pendant des années, les Japonais sont aux prises avec la hausse des prix depuis que la Russie a envahi l’Ukraine en 2022, faisant grimper les coûts de l’énergie. Malgré une certaine reprise ces dernières semaines, le yen a été l’une des devises les moins performantes au monde au cours de l’année écoulée, chutant fortement par rapport au dollar. Si c’est une bonne nouvelle pour les exportateurs japonais, cela rend les importations plus chères et alimente l’inflation.

Fumio Kishida, qui a veillé à l’amélioration des relations avec la Corée du Sud, aurait théoriquement pu gouverner jusqu’à l’automne 2025. Mais depuis des mois, son parti (droite conservatrice) est touché par un scandale de financement politique. Au centre de l’affaire : des paiements présumés à des membres du parti, accusés d’avoir dépassé les quotas de vente de billets pour des collectes de fonds.

Un choix de compromis

Dès son arrivée au pouvoir, Fumio Kishida était apparu comme un choix de compromis pour le PLD. Cet élu d’Hiroshima (ouest du Japon) à la Chambre basse depuis 1993 – comme son père et son grand-père avant lui – cultivait un esprit de consensus à défaut de charisme convaincant. N’ayant dirigé qu’une petite faction parlementaire modérée du PLD, il devait constamment donner des assurances aux autres courants plus puissants de son parti, notamment à son aile ultra-nationaliste contrôlée par son ancien mentor et ex-Premier ministre Shinzo Abe jusqu’à son assassinat en 2022.

Cette décision de Fumio Kishida de quitter la tête du parti et donc du gouvernement, lance la course à sa succession, qui s’annonce indécise. Aucun leader ne semble évident pour le remplacer.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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