Nouvelles locales

Le Premier ministre espagnol, interrogé comme témoin dans une enquête sur sa femme, porte plainte contre le juge qui l’a convoqué

Begoña Gomez, l’épouse de Pedro Sanchez, est soupçonnée d’avoir utilisé la position de son mari dans ses relations professionnelles.

Publié


Temps de lecture : 1 min

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez avec son épouse Begoña Gómez, le 19 juin 2024, à Madrid. (JUAN MEDINA / AFP)

Le Premier ministre espagnol a déposé plainte mardi 30 juillet pour « prévarication » Pedro Sanchez accuse Juan Carlos Peinado, entre autres, de ne pas avoir respecté son statut de chef du gouvernement en l’entendant en personne, au lieu de le laisser témoigner par écrit, comme il l’avait demandé.

« Cette plainte (…) n’est pas une attaque frontale contre le pouvoir judiciaire »est-ce écrit dans le document déposée en son nom par le procureur général de l’État et consulté par l’AFP. « Au contraire, c’est une expression de la confiance placée dans le pouvoir judiciaire, le seul capable de mettre fin à un abus, dans ce cas un abus judiciaire imputable à l’un des plus de 5 000 juges qui exercent leurs fonctions en Espagne. »

Lors de l’audience qui s’est tenue mardi au palais de la Moncloa, résidence officielle du chef du gouvernement, Pedro Sánchez a fait valoir son droit de garder le silence, puisque la loi espagnole permet aux citoyens de le faire lorsque leur conjoint fait l’objet d’une enquête. Le Premier ministre avait tenté la semaine précédente de faire valoir son droit de témoigner par écrit, garanti aux membres du gouvernement par la loi espagnole. Les tribunaux ont rejeté sa demande, assurant que le juge Peinado l’avait convoqué en tant qu’époux de Begoña Gómez, qui fait l’objet d’une enquête pour corruption et trafic d’influence, et non en tant que Premier ministre.

« On ne peut pas séparer une personne en deux et prétendre qu’on va l’interroger en tant que conjoint, alors que ce qui détermine l’objet de l’enquête (…) c’est le statut de chef du gouvernement du mari de la personne visée par l’enquête »C’est ce qu’il est écrit dans la plainte. Begoña Gómez, qui dirige un master en gestion à l’Université Complutense de Madrid, est soupçonnée d’avoir utilisé les fonctions de son mari dans le cadre de ses relations professionnelles, notamment avec un homme d’affaires espagnol.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page