Pedro Sanchez rendra sa décision lundi prochain à la presse, alors que son épouse est visée par une enquête pour « trafic d’influence et corruption ».
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Pedro Sánchez dans la tourmente. Le Premier ministre espagnol a déclaré « réfléchir à » à une éventuelle démission, mercredi 24 avril, après l’annonce de l’ouverture d’une enquête contre son épouse pour « trafic d’influence et corruption ». « Je dois m’arrêter et réfléchir si je dois continuer à être chef du gouvernement ou si je dois renoncer à cet honneur », a a déclaré le chef du gouvernement, avant de préciser que sa décision sera communiquée lundi prochain à la presse, et qu’il suspend ses activités d’ici là.
L’élu socialiste a réagi à l’ouverture d’une enquête préliminaire le 16 avril contre son épouse Begoña Gómez dans une longue lettre publiée sur son compte X. Cette affaire avait été révélée plus tôt dans la journée par Le média El Confidencial. Ça concerne « délits présumés de trafic d’influence et de corruption »après une plainte de l’association Mains propres (« Mains propres » en français), proche de l’extrême droite.
Les liens de Begoña Gómez avec des entreprises privées dans le collimateur de la justice
Le Tribunal Supérieur de Justice de Madrid souhaite clarifier les liens de Begoña Gómez avec des entreprises privées qui ont reçu des aides publiques pendant la pandémie de Covid-19 ou qui ont signé des contrats avec l’État, alors que son mari était à la tête du gouvernement. Selon El Confidencial, IE Africa Centre aurait « a signé un accord de sponsoring avec Globalia en 2020 » et Begoña Gomez aurait participé à « une réunion privée avec son PDG Javier Hidalgo au moment où Globalia négociait avec le gouvernement son plan de sauvetage de plusieurs millions d’euros » par Pedro Sánchez.
Ce plan a permis à Air Europa de percevoir 475 millions d’euros en novembre 2020, issus d’un fonds de 10 milliards destiné à soutenir les entreprises stratégiques en difficulté en raison de la crise sanitaire. L’entreprise espagnole a été la première entreprise à bénéficier de ce fonds. Des dizaines d’autres ont suivi, dont plusieurs de ses concurrents (Iberia, Vueling, Volotea…). L’opposition de droite a appelé mercredi le Premier ministre à « donner des explications aux Espagnols »par la voix d’Ester Muñoz, membre de la direction du Parti populaire.