Le Premier ministre danois a affirmé ce mercredi 15 janvier à Donald Trump qu’il revenait au Groenland de décider lui-même de son indépendance, après les déclarations du président élu américain sur la prise de contrôle de ce territoire danois autonome, a indiqué dans un communiqué le bureau de Mette Frederiksen.
Mette Frederiksen a déclaré avoir parlé au téléphone avec Donald Trump et a fait référence à la déclaration du Premier ministre groenlandais Mute Egede, qui a déclaré « Le Groenland n’était pas à vendre » et qu’il appartenait à ce territoire « décider lui-même de son indépendance ». S’adressant à la chaîne publique DR, Mette Frederiksen a précisé que la conversation avait été « long et franc ».
Lors de l’appel téléphonique de mercredi, le Premier ministre Frederiksen « a souligné l’importance de renforcer la sécurité dans l’Arctique » et a indiqué que le Danemark était « prêt à assumer une plus grande responsabilité à cet égard. »
Le Groenland annonce avoir entamé un « dialogue » avec Donald Trump
La semaine dernière, Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a refusé d’exclure une intervention militaire pour s’emparer du canal de Panama et du Groenland. Dans une interview accordée à Fox News ce week-end, le vice-président élu JD Vance a souligné que les États-Unis avaient déjà « des troupes au Groenland »stationné dans une base militaire située au nord-ouest de la grande île.
Lundi 13 janvier, le Premier ministre groenlandais Mute Egede a précisé que le territoire n’était pas opposé au renforcement des liens avec Washington, selon la radio et télévision publique groenlandaise KNR.
« Nous devons faire des affaires avec les États-Unis. Nous avons commencé à engager un dialogue et à rechercher des opportunités de coopération avec M. Trump », » a déclaré le Premier ministre du Groenland lors d’une conférence de presse.
En plus de sa situation stratégique, le Groenland, qui cherche à obtenir son indépendance du Danemark, possède de vastes réserves minérales et pétrolières inexploitées. C’est en 2019, lors de son premier mandat, que Donald Trump fait connaître pour la première fois son souhait d’acheter le territoire. Une offre que le Groenland et le Danemark avaient rejetée.