Le premier médicament efficace pour ralentir la progression de la maladie d'Alzheimer jugé trop cher par les services de santé britanniques
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Le premier médicament efficace pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer jugé trop cher par les services de santé britanniques

Le premier médicament efficace pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer jugé trop cher par les services de santé britanniques

Le système de santé public britannique refuse de délivrer le premier médicament destiné à ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer à un stade précoce, le lécanemab. La raison ? Il est jugé trop cher. Mais il peut toujours être prescrit en privé.

Ses bénéfices ont été jugés « trop faibles pour justifier son coût ». Le lécanemab, premier médicament efficace pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer, ne sera pas disponible dans le système de santé public britannique, selon la BBC.

Mais depuis que le médicament a été approuvé par l’organisme de réglementation des médicaments, la MHRA, il peut être prescrit, mais uniquement dans le cadre privé. C’est une nouvelle difficile à accepter pour les patients et leurs familles, d’autant plus qu’il a été démontré qu’il ralentissait le déclin cognitif d’environ un quart chez les patients aux premiers stades de la maladie sur une période de 18 mois.

Plusieurs problèmes ont toutefois empêché son introduction sur le marché médical : son coût avant tout, mais aussi les effets secondaires et les visites bimensuelles à l’hôpital qui nécessitent une surveillance intensive. Il est toutefois déjà approuvé aux États-Unis, au Japon et en Chine. Aucun prix n’a été annoncé publiquement, mais aux États-Unis, par exemple, ce traitement coûte environ 20 000 livres sterling par patient et par an (environ 23 500 euros).

70 000 patients éligibles au Royaume-Uni

Le lécanemab agit en éliminant une protéine indésirable appelée amyloïde qui s’accumule dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer et est administré par perfusion intraveineuse toutes les deux semaines.

Les résultats de l’essai ont été bien accueillis par les chercheurs, malgré certaines inquiétudes concernant l’apparition d’anomalies d’imagerie liées à l’amyloïde sur les examens IRM, telles que de petites hémorragies et des gonflements temporaires.

Le refus du service national de santé britannique (NICE) a également été jugé « profondément décevant ». Une décision finale sera toutefois prise vers la fin de l’année, à l’issue d’une consultation publique. Le nombre de patients qui auraient pu être éligibles à ce traitement a été estimé à 70 000.

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