Après la désillusion de la dernière Coupe du Monde, le demi de mêlée du Stade Toulousain peut remporter son premier titre de la saison en finale de Coupe des Champions. Avant de penser au Top 14 et à l’or olympique à 7.
Envoyé spécial à Londres
Une musique forte crachée par un grand haut-parleur, un match de football endiablé, les Toulousains ont découvert avec joie et détente le superbe Tottenham Hotspur Stadium, dans la banlieue nord de Londres, théâtre de la finale de la Champions Cup, ce samedi (15h45). , contre les Irlandais du Leinster. « Nous avons choisi de conserver nos routines habituelles. Chaque jour, nous mettons de la musique lors de nos entraînements, cela contribue à favoriser la bonne humeur, mais cela n’empêche pas le sérieux et l’application sur le terrain, » déclare Antoine Dupont, le capitaine toulousain. Idem pour le match de football que jouent à chaque fois les trois-quarts, tandis que les avants revoient leurs ranges. Les Rouge et Noir semblent insensibles à la pression alors qu’ils visent une sixième couronne continentale. « Le contexte sera évidemment très particulier pour cette finale mais il faut arriver à garder cette spontanéité qui nous caractérise », insiste Dupont.
Une chose est sûre : les Toulousains n’arrivent pas en victimes expiatoires, après avoir été battus (sèchement) par les joueurs dublinois trois fois de suite en demi-finale (2019, 2022, 2023). « Toute l’équipe a appris et acquis de l’expérience lors de ces dernières demi-finales, poursuit le meilleur joueur du monde en 2021. Là, c’est en finale qu’on les retrouve, ce sera un contexte différent. Et de rappeler quel avait été le point noir rédhibitoire lors du dernier revers : « Nous savons que la discipline est très importante dans la phase finale. Nous n’étions pas bons dans ce domaine l’année dernière. Il faudra se concentrer là-dessus demain et ensuite mettre beaucoup d’intensité. Mais sans une bonne discipline, ce sera très difficile. L’année dernière, Toulouse avait encaissé quatre essais après avoir reçu deux cartons jaunes.
« Nienaber a surtout fait évoluer l’équipe du Leinster en défense, c’est ce qui a un peu changé par rapport au passé, note Antoine Dupont. Le club est sûrement aussi allé le chercher pour son expérience des phases finales et des matchs qui comptent. »
Antoine Dupont
La génération dorée du Stade Toulousain sait qu’elle est attendue pour franchir un cap, qu’elle doit glaner un autre titre en plus des trois Brennus (2019, 2021, 2023) et de la Champions Cup (2021) déjà ajoutées à l’incroyable palmarès. du club haut-garonnais. Antoine Dupont, qui fait une nouvelle fois figure de favori pour le titre de meilleur joueur du monde en 2024, dispute le premier grand rendez-vous de sa saison. Pour effacer, définitivement, la désillusion de la dernière Coupe du monde qui s’est terminée violemment en quarts de finale contre l’Afrique du Sud.
Cette finale de Champions Cup aura forcément une saveur un peu « Bok » puisque Jacques Nienaber, ancien entraîneur du double champion du monde en titre, fait désormais partie du staff du Leinster. Avec un changement notable : les Irlandais joueront avec un banc 6/2 (six avants, deux arrières), sorte de « bomb squad » à saveur irlandaise. « Nienaber a surtout fait évoluer l’équipe du Leinster en défense, c’est ce qui a un peu changé par rapport au passé, note Antoine Dupont. Le club est sûrement aussi allé le chercher pour son expérience des phases finales et des matchs qui comptent.
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Et le capitaine toulousain détaille : « Il faudra avant tout rester concentrés sur nous-mêmes, nous adapter à cette équipe qui a un peu évolué dans son jeu mais qui fait encore très bien les choses simples, c’est ce qui la caractérise. Dans son jeu offensif, elle conserve cette capacité à garder longtemps le ballon, à réaliser des rucks très rapides et à s’appuyer sur un jeu au pied efficace. La marque de fabrique aussi du XV du Trèfle qui a balayé les Bleus à Marseille en ouverture du dernier Tournoi des Six Nations. Mais Antoine Dupont n’était pas là, retenu avec l’équipe de France des 7 pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Troisième étape de la fusée Dupont cette année : la Champions Cup, le Top 14 puis les Jeux Olympiques. Pour un triplé historique ?
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