Suite à sa décision de placer La Réunion en phase 3 pour l’épidémie de chikungunya, le préfet Patrice Latron s’est rendu dans l’une des 4 communes les plus touchées.
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Au 13 janvier de cette année, 192 cas autochtones ont été enregistrés depuis le 23 août 2024. C’est loin des 50 000 cas hebdomadaires rencontrés en 2005. Mais le nombre de personnes infectées par le virus chikungunya continue de croître. Les quatre communes les plus particulièrement touchées sont Saint-Paul, le Tampon, Saint-Pierre et l’Étang-Salé. Dans cette dernière, 90 cas ont été enregistrés. Chaque semaine, des habitants sont infectés.
C’est la raison pour laquelle le préfet, entouré du directeur de l’ARS Réunion et du maire Mathieu Hoarau, s’est rendu dans cette commune du sud-ouest pour lancer une mobilisation générale.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :
Opération anti-moustique à l’Etang-Salé : le préfet lance la mobilisation générale contre le chikungunya
Cette mobilisation concerne les services de l’État. Ainsi, un arrêté préfectoral a été pris pour réévaluer à nouveau à 65 % le taux de couverture par l’État des contrats PEC relatifs à la lutte anti-vectorielle. Des prestataires seront sollicités par l’ARS Réunion pour mener cette lutte.
Les professionnels de santé doivent également être mobilisés pour signaler les cas et permettre ainsi de soigner les zones d’habitation.
L’activation de la phase épidémique 3 permet aux maires d’accélérer les procédures de mise en demeure pour l’enlèvement des déchets des particuliers, comme les véhicules hors d’usage (VHU). De deux mois, la durée de la mise en demeure passe désormais à un mois afin que les occupants des lieux fassent le nécessaire pour éliminer les gîtes larvaires, et que les équipes de lutte anti-vectorielle puissent intervenir chez les individus.
Les messages de prévention restent les mêmes. Les sites de reproduction des larves doivent être éliminés. Au jardin, la prospection de tous les petits contenants comme les coupelles est importante. Ces réceptacles peuvent abriter jusqu’à vingt larves de moustiques. Il est de la responsabilité de chacun de nettoyer son jardin.
Vous devez également vous protéger en portant des vêtements qui couvrent la majeure partie du corps, notamment les bras et les jambes, surtout le matin et en fin de journée. Les moustiquaires au-dessus du lit ne sont pas un luxe.
Dès qu’une personne présente des symptômes de la maladie, elle doit en être informée auprès des médecins. Ainsi, les agents peuvent intervenir auprès des équipes anti-vecteurs chez le malade et autour de son environnement.