Le Portugal met fin à une série d’incendies, le bilan final s’élève à cinq morts
Le Portugal est parvenu vendredi 20 septembre à maîtriser l’ensemble des incendies de forêt qui ont touché cette semaine le nord et le centre du pays, dévastant quelque 100.000 hectares de végétation, ont annoncé les services de secours. Ces incendies ont causé la mort de cinq personnes (dont quatre pompiers) – et non sept, comme l’avaient annoncé les secours portugais en début de semaine – et blessé une centaine d’autres, dont quatorze grièvement.
« Toutes les situations qui étaient encore actives hier et aujourd’hui à l’aube ont été dominées »a déclaré le commandant national de la protection civile, André Fernandes, lors d’une conférence de presse.
Si la baisse des températures et l’arrivée de la pluie ont contribué à éteindre les incendies, des pluies plus fortes pourraient provoquer des glissements de terrain dans les zones touchées par les incendies dans les prochains jours, a-t-il prévenu.
Depuis samedi, les pompiers ont dû lutter contre plus d’un millier d’incendies, attisés par la chaleur étouffante et les vents violents qui ont frappé le Portugal.
Des dizaines de ces incendies se sont déclarés, notamment dans la région d’Aveiro (Nord), où quatre foyers ont atteint un périmètre d’une centaine de kilomètres et ont ravagé plus de 20.000 hectares de végétation, selon une estimation fournie jeudi par l’Observatoire européen Copernicus.
120 000 hectares brûlés
Dans tout le pays, la superficie brûlée par les incendies depuis le début de l’année s’élève désormais à plus de 120 000 hectares – 60 % de forêts, 29 % de maquis et 11 % de terres agricoles, selon les données de l’Institut national pour la conservation de la nature et des forêts (ICNF).
La grande majorité de ces dégâts a été causée par les incendies de cette semaine, la superficie brûlée jusqu’à fin août ne dépassant guère les 10 000 hectares.
Le bilan de 2024 est le plus lourd depuis l’année noire de 2017, où la surface brûlée avait atteint 500 000 hectares. Les incendies de juin et octobre 2017 avaient également causé la mort de plus d’une centaine de personnes.
Le gouvernement a décrété vendredi une journée de deuil national, et a remercié la France, l’Espagne, l’Italie et le Maroc pour l’envoi d’une douzaine d’avions bombardiers d’eau en renfort.