Après la note Fitch et la présentation du projet de budget 2025, « les marchés commencent à nous regarder », prévient Pierre Moscovici
Le président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP) et président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a estimé dimanche que la notation de l’agence Fitch disait : « Nous ne sommes pas en faillite » mais « Les marchés commencent à nous regarder ». Fitch a maintenu vendredi la note AA- de la France, mais l’a placée en dessous « perspectives négatives »au lendemain de la présentation du projet de budget 2025.
« Il est dit que (…) nous ne sommes pas la Grèce (mis en faillite en 2012) et nous ne sommes pas en faillite »a déclaré Pierre Moscovici, invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-Sénat Public-M6. « AA- est une bonne note, mais les gens commencent à nous regarder et à se poser des questions, se demandant si notre signature à l’avenir sera aussi forte, si notre crédibilité est forte »il a ajouté. « Si les marchés commencent à nous regarder avec plus de méfiance, il y aura des prises de risques, cela coûtera de plus en plus cher. (…), il peut y avoir un effet boule de neige »dit-il. «C’est pourquoi cet effort (budgétaire) est nécessaire »il a expliqué.
Le président de la Cour des comptes a également estimé qu’il était » essentiel « pour comprendre ce qui s’est passé dans la gestion du budget 2024. « Il est essentiel que nous comprenions, pour ne pas remettre en cause la responsabilité de tel ou tel (…) mais pour que ça ne recommence pas”a-t-il poursuivi en annonçant que « la Cour des comptes jouera son rôle ».
« En mai, nous ferons une analyse extrêmement précise de ce qui s’est passé en 2024 »a ajouté M. Moscovici. Selon lui, « Il y a une vérité qui doit être établie, il y a des faits qui doivent être montrés, des processus qui doivent être explorés ». « Il est très important que nous sachions ce qui s’est passé et de manière technique, objective et éclairée. La Cour des Comptes le fera d’ici mai, on ne peut pas exclure que le Parlement décide de le faire plus rapidement. » par le biais d’une commission d’enquête parlementaire, a-t-il souligné.