Le pont qui relie Manhattan et le Bronx est à l’arrêt. L’acier se dilate à cause de la vague de chaleur record qui frappe l’Ouest américain en ce mois de juillet 2024.
En Europe de l’Ouest, l’été se fait attendre pour certains, qui aimeraient des températures plus élevées. Pourtant, la saison est bel et bien là. Et dans le reste du monde, la chaleur atteint des niveaux étonnants. C’est le cas en ce moment même depuis le début du mois de juillet 2024, aux États-Unis, dans la partie occidentale.
Les habitants connaissent des températures record. C’est le cas à Las Vegas, qui a atteint 48,89 degrés Celsius. Dans la ville de Phoenix, la température n’est pas descendue en dessous de 33 degrés durant la nuit. Les conséquences humaines et matérielles sont aggravées. Le pays a déjà connu plusieurs décès dus à cet excès extrême de chaleur – lorsque certaines températures sont dépassées, le corps ne peut plus fonctionner normalement.
Une illustration physique des effets d’une chaleur excessive se trouve à New York, où la température a atteint un record annuel de 35 degrés. Le célèbre pont de la Troisième Avenue, qui relie le Bronx et Manhattan depuis 126 ans, est bloqué en position ouverte depuis le 9 juillet. La cause a été identifiée comme étant la chaleur : l’acier, au-delà d’une certaine température, ne se comporte plus normalement.
New York Bridge Steel s’agrandit
C’est ce qu’on appelle la dilatation thermique. L’acier subit une « dilatation » matérielle, c’est-à-dire une augmentation de volume, imperceptible à l’œil nu, due à un excès de chaleur, qui court-circuite le fonctionnement des machines basées sur ce matériau.
C’est pour cette raison que les pompiers de New York travaillent activement à la réparation du pont en l’aspergeant d’eau. L’objectif est de le refroidir progressivement.
Heureusement, la panne du pont de la Troisième Avenue n’a pas causé de pertes humaines. Elle a néanmoins provoqué des embouteillages, ce qui n’est pas idéal lors d’une vague de chaleur de cette ampleur.
Une année de records de chaleur
La vague de chaleur qui frappe l’Ouest américain est révélatrice du changement climatique. Depuis plus d’un an, la planète bat des records de chaleur.
Chaque mois, la Terre connaît son mois le plus chaud. Cela concerne aussi bien les températures terrestres que celles des océans, puisque la surface de la mer est également affectée. Pour comprendre les conséquences du changement climatique, il faut s’éloigner de la météo à un moment et un endroit donnés : si vous avez l’impression qu’il ne fait « pas assez chaud » là où vous êtes pour un mois de juillet, ce n’est en rien significatif, ni forcément vrai (juin était un mois normal, très légèrement négatif, par rapport aux normales saisonnières).
Les infrastructures devront s’adapter au réchauffement climatique.