Française morte poignardée dans une église en Italie : son compagnon aurait prémédité son geste
La justice italienne a ouvert une enquête pour meurtre avec préméditation après la mort d’une jeune Française dans le Val d’Aoste, dont le compagnon a été arrêté à Lyon (sud-est), a annoncé jeudi le parquet.
« L’accusation que nous portons est celle d’assassinat aggravé par préméditation et relation affective avec la victime », a déclaré jeudi le procureur d’Aoste, Luca Ceccanti, lors d’une conférence de presse. « Il s’agit évidemment d’un féminicide », a-t-il ajouté, excluant l’hypothèse d’un enlèvement.
Son compagnon, de nationalité italienne, arrêté mercredi soir à Lyon, a été mis en examen ce jeudi. Il avait été déféré un peu plus tôt « pour violation de son contrôle judiciaire et exécution d’un mandat d’arrêt européen, émis par les autorités judiciaires italiennes », a indiqué le procureur de la République de Grenoble Éric Vaillant.
Recherché depuis fin mars par le parquet de Grenoble pour violation de son contrôle judiciaire, l’homme de 21 ans de nationalité italienne est soupçonné du meurtre de sa compagne, une jeune femme de 22 ans. Il « a été arrêté mercredi soir à Lyon », a précisé Éric Vaillant.
Église en ruines
Des sources judiciaires avaient auparavant indiqué à l’AFP que le corps de la jeune Française, portant de nombreux coups de couteau, avait été retrouvé dans une église en ruine en Italie. Elle a été « poignardée au cou et au ventre », selon ces sources. La victime, originaire de Saint-Priest, en banlieue lyonnaise, a été découverte vendredi et identifiée lundi, ont indiqué ces sources, confirmant une information de l’agence de presse italienne Ansa.
« Averti par la police italienne que le couple avait franchi ensemble, sans incident, la frontière franco-italienne, le 25 mars, le parquet de Grenoble a ouvert une enquête pour violation de contrôle judiciaire à l’encontre du compagnon », précise le procureur.
Depuis la découverte du corps, une enquête pour assassinat a été ouverte par le parquet de Grenoble, comme c’est le cas côté italien. Le suspect, jamais condamné, a été placé sous contrôle judiciaire le 13 janvier « suite à son non-lieu pour violences conjugales et menaces pour que la victime revienne sur sa plainte ». Il lui était notamment interdit d’entrer en contact avec la victime, précise le procureur. Il devait être jugé le 3 mai à Grenoble.
Selon l’Ansa, le corps a été retrouvé par un promeneur dans une église abandonnée du village de La Salle et le décès remonte à fin mars, début avril.
