Le plus long métro de Paris s'apprête à ouvrir ses portes
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Le plus long métro de Paris s’apprête à ouvrir ses portes

Le plus long métro de Paris s’apprête à ouvrir ses portes

Voyager en métro à 80 km/h : venus du sud de Paris, quelques journalistes ont été invités à monter à bord du métro pour rejoindre l’aéroport d’Orly en une quinzaine de minutes grâce au prolongement de la ligne 14, trois semaines avant son ouverture au grand public.

« Histoire », « Un chantier titanesque »Les superlatifs pour décrire cette extension de 14 kilomètres avec sept nouvelles stations au sud et une au nord fleurissent dans la bouche du directeur du projet, Stéphane Garreau.

« Nous n’avons pas mis autant de gares en service d’un coup depuis l’ouverture de la ligne 14 en 1998 »il se souvient.

À l’époque, cela ne passait que de la Bibliothèque-François-Mitterrand à Madeleine. Au fil des extensions successives, cette ligne automatique, réputée pour sa fiabilité, est devenue un axe structurant du réseau parisien.

Le plus long métro de Paris s'apprête à ouvrir ses portes

Avec l’extension vers Saint-Denis au nord et Orly au sud, elle deviendra la plus longue de Paris (28 km) mais aussi la plus fréquentée d’ici 2025, avec un million de voyageurs par jour.

Il desservira dix nouvelles communes du sud de Paris, bénéficiant à 260 000 habitants et reliera Châtelet, au centre de la capitale, à l’aéroport d’Orly en seulement 20 minutes. Emmanuel Macron devrait être présent à l’inauguration le 24 juin, comme Jacques Chirac l’était en 1998 pour l’ouverture de cette nouvelle infrastructure.

Trait d’union

A l’époque, il avait été livré avec quelques mois de retard et ne pouvait être ouvert au public avant la Coupe du monde de football 1998. Cette fois, les échéances pour les Jeux Olympiques seront d’ici un mois. .

La RATP prévoit d’accueillir 800 000 voyageurs par jour sur cette ligne pendant la compétition. Parce que le 14 sera « une des colonnes vertébrales des Jeux » a rappelé la présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui préside également l’autorité régionale des transports (Ile-de-France Mobilités).

Grâce au terminus Saint-Denis-Pleyel au nord, il desservira le village des athlètes mais aussi le Stade de France et le centre aquatique, et contribuera au déchargement des RER B et D, ainsi que de la ligne 13.

« Les Jeux ont été un fantastique accélérateur » pour mener à bien le projet, a souligné M. Garreau. Les délais serrés ont été tenus au prix d’une mobilisation exceptionnelle du côté de la RATP mais aussi de nombreuses fermetures de lignes les week-ends, les soirées et même deux semaines de février, pour renouveler intégralement le système de pilotage automatique.

Particularité du chantier : il n’a quasiment pas été interrompu par la pandémie de Covid-19, contrairement à toutes les autres lignes du Grand Paris Express.

« Nous avons repris le creusement des tunnels une semaine après le début du confinement et les travaux dans les gares deux semaines plus tard »se souvient Stéphane Garreau, pour qui cette ligne 14 constitue « un trait d’union entre le réseau historique et le futur réseau du Grand Paris Express »composé des lignes 15, 16, 17 et 18.

Prix ​​à 11,50 euros

Trois semaines avant l’inauguration, les ouvriers posent les derniers carreaux des murs, installent quelques bardages et préparent l’installation de la signalétique, touche finale avant l’ouverture au public.

Au total, le projet aura coûté 2,8 milliards d’euros, auxquels s’ajoutent 1,3 milliard pour l’achat de 37 nouveaux trains qui viendront compléter les 35 actuellement en circulation.

Des investissements massifs, qui justifient l’instauration d’un prix spécifique de 11,50 euros pour les déplacements depuis et vers l’aéroport d’Orly, a souligné Mme Pécresse. La gauche régionale critique cette décision et dénonce la fin organisée du tarif unique pour le métro.

« Les tarifs aéroportuaires sont payés par les voyageurs qui utilisent ces aéroports. Nous voulons donc qu’ils contribuent »a souligné Mme Pécresse, qui, comme pour le doublement du prix des billets lors des JO, se charge de faire payer les touristes pour préserver le portefeuille des Franciliens en abonnements.

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