News jeu Le PlayStation Portal est un gadget pratique, mais bientôt désuet à cause de la Switch 2 : mon avis après deux semaines d’utilisation
À l’occasion des fêtes de fin d’année, j’ai pu essayer le PlayStation Portal pour poursuivre mes jeux PS5 en vacances. Si ce gadget m’a été bien pratique et que j’ai été assez conquis par son utilisation, il me paraît évidemment qu’il va rapidement être désuet lorsque la Nintendo Switch 2 sortira à cause de ses nombreuses contraintes.
Débat et Opinion
Cet article étant un billet d’opinion, il est par nature 100 % subjectif. L’avis de l’auteur est personnel et n’est pas représentatif de celui du reste de la rédaction de JV. Bonne lecture !
La plupart du temps, mes vacances sont consacrées à aller voir ma famille qui habite à l’autre bout de la France et les fêtes de fin d’année ne dérogent pas à la règle. Pour pouvoir continuer à jouer loin de chez moi, j’ai toujours eu une console portable avec moi. Mais au bout de sept ans de Switch, j’ai commencé à faire le tour de la ludothèque de la console de Nintendo pour ce qui est des jeux qui m’intéressent. Et même si je suis un grand joueur de jeu mobile, il me fallait quelque chose pour continuer à jouer, surtout dans cette période de repos. Alors Steam Deck ? ROG Ally ? Au vu de ma ludothèque, c’est vers le PlayStation Portal que je me suis tourné. Si l’appareil nomade de Sony m’a convaincu après deux semaines d’utilisation, je doute fortement qu’il reste pertinent après la sortie de la Switch 2.
Voir le prix de la PS5 Pro sur Amazon
Une mise à jour salvatrice pour le PS Portal, mais…
Pour que tout le monde soit au même niveau, je me permets de rappeler que le PlayStation Portal est au départ une machine avec un écran et des boutons comme une Nintendo Switch, mais qui n’est en réalité qu’un lecteur à distance pour PS5. Il faut que l’appareil et la PlayStation soient jumelés et connectés à internet tous les deux pour que cela fonctionne. Néanmoins, Sony a donné une seconde vie à ce gadget grâce à une récente mise à jour qui permet de jouer en Cloud Gaming directement sur le PlayStation Portal sans avoir à se connecter à une PS5, à condition d’être abonné au PlayStation Plus Premium.
En premier lieu, c’est cette update salvatrice qui m’a motivé à essayer le Portal tant elle révolutionnait l’utilisation de cet appareil. Malheureusement, cette fonctionnalité ne permet de jouer qu’aux jeux du catalogue PlayStation Plus Premium. Et le problème, c’est qu’il s’agit souvent de jeux que j’ai déjà faits, qui ne m’intéressent pas ou qui ne sont pas assez récents, ce qui m’a dissuadé d’essayer cette nouvelle façon de profiter de l’appareil. À la place, j’ai fini par me servir du PlayStation Portal dans sa fonction initiale, en laissant ma PlayStation 5 en veille chez moi et connectée à internet, après avoir jumelé les deux appareils. Et clairement, je ne m’attendais pas à ce que cela fonctionne si bien.
Un accessoire PlayStation qui ne s’adapte pas à toutes les expériences
Arrivé sur mon lieu de vacances, je connecte le Portal à internet dans l’espoir de retrouver mes jeux PS5 même si je suis loin chez moi. Et la première chose qu’il faut savoir, c’est que le temps d’allumage est assez long. En général, cela prend une minute au Portal pour se connecter à la PlayStation 5. Une fois les deux appareils liés, ma première question est de savoir s’il est possible de jouer à des jeux dynamiques malgré le temps de latence inhérent à la technologie du streaming. Je lance alors Zenless Zone Zero qui est un titre que je connais très bien où les combos, esquives et parades réclament des timings précis. Malheureusement, il apparaît vite clair que je ne pourrais pas utiliser l’appareil pour des expériences exigeantes qui demandent de la réactivité. Et c’est là qu’apparaît l’une des premières limites du Portal : il dépend entièrement de la qualité du réseau, autant de la connexion internet d’où on se trouve de celle de la PS5. De mon côté, ma PlayStation 5 était raccordée à la fibre avec un câble ethernet, mais la box de mon lieu de vacances ne proposait que de la VDSL, une connexion très haut débit meilleure que l’ADSL, mais en deçà de la fibre.
Bien décidé à ne pas m’arrêter là, je me rabats sur un genre qui ne nécessite pas une réactivité à la frame pour en profiter, à savoir les jeux de rôle au tour par tour. Et ça tombe bien, j’avais Yakuza : Like a Dragon à terminer… et je l’ai fait grâce au PlayStation Portal. Ayant fait les deux tiers du jeu sur l’appareil, j’ai été agréablement surpris par la qualité de l’expérience sur l’écran pourtant LCD de moins bonne qualité qu’un OLED comme celui de la Switch. La majeure partie du temps, on a droit à une expérience dans une résolution assez élevée et fluide, chose importante dans Like A Dragon qui demande tout de même des timings précis pour parer les attaques ennemies et renforcer ses capacités spéciales. Évidemment, tout n’a pas été rose. Tout d’abord, les baisses de qualité d’images et lags peuvent arriver, sans non plus être trop fréquents. Par contre, si quelqu’un d’autre au sein du foyer utilise beaucoup de bande passante, en regardant une série en streaming par exemple, l’expérience devient simplement injouable tant en termes de qualité d’image que de fluidité de l’action. Sans ce genre de cas, pas le choix, il va falloir attendre ! Mais bon, même si je garderais un bon souvenir de ces deux semaines d’utilisation du PlayStation Portal, il m’apparaît évidemment qu’il vit ses dernières heures, du moins dans sa forme actuelle.
Face à la Switch 2, Sony doit faire évoluer son Portal
Si on en croit les dernières rumeurs autour de la Switch 2, la prochaine console de Nintendo aurait la puissance d’une PS4 Pro en portable et peut-être d’une Xbox Series S en dockée. Avec de telles capacités techniques, la machine serait capable, sur le papier, de faire tourner des titres de la génération précédente qui sont encore des références graphiques comme Red Dead Redemption II, God of War (2018) ou encore The Last of Us Part II. Si la Switch 2 sera vraiment capable d’une telle puissance, quelle place reste-t-il pour le PlayStation Portal avec toutes ses contraintes ? Que ce soit le catalogue limité du PlayStation Plus Premium pour jouer en Cloud ou encore la qualité variable de l’expérience de base en se connectant à une PS5, tout cela paraît bien plus compliqué qu’une Switch 2 qui fait tourner ses jeux nativement, sans connexion internet.
Évidemment, l’argument phare du Portal reste et restera quoiqu’il arrive de streamer des jeux PS5 à la qualité graphique que la prochaine console de Nintendo ne peut pas supporter. Mais est-ce que cela vaut-il vraiment le coup face aux contraintes citées plus haut, surtout celles de ne pas pouvoir jouer à n’importe quel type de jeux à cause de la qualité du streaming ? Devant ce choix, il y a de fortes chances que le grand public se tourne vers la Switch 2. Néanmoins, face à l’arrivée imminente de la console, on imagine surtout que le PlayStation Portal a servi de test pour Sony. Certaines rumeurs évoquent que le constructeur japonais travaillerait sur une machine portable capable de lire les jeux PS4 et PS5. Alors, PlayStation Portal 2 ou une nouvelle PlayStation Vita ? Difficile à dire pour le moment. Dans tous les cas, j’en retiendrais que le PlayStation Portal est un accessoire un peu gadget, mais qui peut s’avérer bien pratique et qui a de quoi servir d’excellente base à Sony pour en développer un nouveau modèle à l’avenir qui convaincra plus de monde.
Cette page contient des liens affiliés vers certains produits que JV a sélectionnés pour vous. Chaque achat que vous faites en cliquant sur un de ces liens ne vous coûtera pas plus cher, mais l’e-commerçant nous reversera une commission.
Les prix indiqués dans l’article sont ceux proposés par les sites marchands au moment de la publication de l’article et ces prix sont susceptibles de varier à la seule discrétion du site marchand sans que JV n’en soit informé.
En savoir plus.