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Le plan social d’ExxonMobil France rejeté par le ministère du Travail


La filiale française du groupe pétrolier américain, qui prévoit de supprimer 677 emplois, a été sommée par les autorités de revoir ses plans.

La direction devra revoir sa copie. ExxonMobil France a été sommée par les services de l’Etat de« améliorer » les mesures de soutien à ses salariés prévues dans son plan social et donc « rendu le temps » à la négociation, a-t-on appris ce lundi 16 septembre de sources concordantes. « Il apparaît nécessaire de revoir le calendrier d’information et de consultation afin de permettre un échange sur l’amélioration des mesures avec les instances représentatives du personnel »écrivez aux services régionaux du ministère du Travail (DRIEETS) dans une lettre.

« Nous avons rendu le temps »a indiqué la direction du groupe pour la France, faisant référence à des séances de « discussions » Le plan social du groupe, qui emploie 2.400 salariés en France, sur ses sites de Port-Jérôme et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), prévoyait initialement la suppression de 677 postes. Ce plan a provoqué un mouvement de grève de longue durée en Normandie.

« Une gestion sans compromis »

« Nous sommes en réunion centrale du CSE, nous présentons à la direction une liste de postes à préserver. Nous allons négocier le texte du PSE à partir de 15 heures »a déclaré lundi Germinal Lancelin, délégué CGT de la raffinerie de Port-Jérôme (Seine-Maritime). La CFDT a dénoncé lundi une « Le dialogue social dans l’impasse »pointant vers un « une direction intransigeante, peu encline à prendre en considération les propositions des représentants du personnel »une vision contestée par le groupe.

« Tout au long de l’été, il y a eu un processus de négociations puisqu’il y a eu huit réunions »a rétorqué la direction, mettant en avant la révision à la baisse des réductions d’effectifs de 677 à 620, un chiffre encore susceptible d’être révisé au cours des discussions en cours. « Nous disons qu’il y a eu une négociation et que cette négociation a permis de faire des progrès, dans l’intérêt des salariés. »a insisté la direction, qui souligne également l’amélioration des mesures d’âge pour la retraite anticipée.

Lors de la réunion de lundi avec les représentants syndicaux, elle a également mis sur la table un plancher minimum de 50 000 euros d’indemnisation pour les personnes partant volontairement, « pour répondre aux demandes concernant les salariés plus jeunes, qui ne sont pas concernés par les mesures d’âge »elle a dit. « Notre objectif reste de limiter les départs contraints, soit avec des mesures d’âge, soit avec des indemnisations »elle a dit.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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