Lors de sa campagne pour l’élection présidentielle américaine de novembre 2024, Donald Trump a déjà assuré à plusieurs reprises qu’il pourrait négocier un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie en moins d’une journée. Il n’a pas encore annoncé publiquement comment il compte s’y prendre, mais le Washington Post a réussi à en savoir plus grâce à l’entourage de l’ancien président des États-Unis.
Donald Trump aurait proposé de faire pression sur l’Ukraine pour l’obliger à abandonner la péninsule de Crimée et la région frontalière occidentale du Donbass. Donald Trump aurait également déclaré que les deux partis « Je veux garder la face et chercher une issue » en guerre. Selon lui, pour les Ukrainiens vivant dans ces régions, il serait acceptable de rejoindre la Russie.
Avec ce plan, Donald Trump suivrait la voie inverse de celle de Joe Biden, qui aspire à soutenir l’Ukraine contre l’agression russe. Le président démocrate souhaite soutenir l’armée ukrainienne sur le long terme, mais il se heurte à la résistance de certains parlementaires républicains trumpistes.
En mars, les États-Unis ont envoyé 300 millions de dollars à Kiev, soit bien moins que prévu dans le plan d’aide initialement demandé par Joe Biden, bloqué par le Congrès américain. Même s’il n’a plus de mandat politique, Donald Trump a joué un rôle important en encourageant les républicains du Congrès à bloquer l’aide à l’Ukraine. S’il parvient à bloquer davantage l’aide américaine, la puissance défensive de l’Ukraine pourrait être affectée.
Pourtant, le plan de Donald Trump a peu de chances de fonctionner : le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déjà clairement fait savoir qu’il ne céderait pas un kilomètre carré. Et de nombreux observateurs estiment qu’un échange de territoires contre un cessez-le-feu ne serait pas une bonne affaire pour l’Ukraine ; rien ne dit que cela mettrait fin aux ardeurs guerrières de Vladimir Poutine.