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Le plan OTAN asiatique du Premier ministre japonais Shigeru Ishiba pourrait exacerber les tensions entre le Japon et la Chine

Shigeru Ishiba, le nouveau président du Parti libéral-démocrate au pouvoir au Japon, après les élections, à Tokyo, le 27 septembre 2024.

Les tensions montent entre le Japon et la Chine, et le projet asiatique de l’OTAN de Shigeru Ishiba, sur le point de se concrétiser, mardi 1euh Octobre, Premier ministre de l’Archipel, pourrait les exacerber. « Il est urgent de créer un mécanisme de sécurité collective en Asie »a répété M. Ishiba lors de la campagne qui l’a conduit, jeudi 27 septembre, à la présidence du Parti libéral-démocrate (PLD, au pouvoir), synonyme d’accession à la tête du gouvernement.

Pour M. Ishiba, la menace que fait peser la Russie sur l’Ukraine est similaire à celle que fait peser la Chine sur Taïwan. « S’il y a une urgence à Taiwan, il y a une urgence au Japon »a-t-il déclaré. Il s’est rendu à Taipei en août et a rencontré le président Lai Ching-te.

Certes pragmatique et favorable au rétablissement des canaux de communication avec la Chine, M. Ishiba s’inquiète du développement militaire de la Chine ainsi que du rapprochement entre la Russie et la Corée du Nord. Il craint que la dissuasion étendue des États-Unis dans la région ne fonctionne plus et appelle à la compléter. « par une version asiatique de l’OTAN, qui doit assurer la dissuasion contre l’alliance nucléaire de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord ». Il propose de combiner les cadres de sécurité existants, en commençant par les alliances américano-japonaises et américano-sud-coréennes.

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Attaché à l’importance des liens avec les États-Unis, il souhaite rééquilibrer la relation pour que les troupes japonaises puissent être stationnées sur le territoire américain. Il souhaite également réviser la Constitution pacifiste du Japon pour reconnaître pleinement l’existence de l’armée japonaise.

Lutte contre la haine des Japonais

Pékin a réagi à son élection en l’appelant à adopter une attitude « positif et rationnel ». Pourtant, le contexte est difficile entre les deux voisins. Le 18 septembre, jour anniversaire de l’incident de 1931 qui a déclenché l’invasion japonaise de la Mandchourie, le porte-avions chinois Liaoning a transité par les eaux contiguës du Japon entre ses îles de Yonaguni et d’Iriomote. Le même jour, un élève japonais d’une école japonaise de Shenzhen (sud de la Chine) a été tué à coups de couteau. La ministre des Affaires étrangères Yoko Kamikawa a demandé à son homologue chinois, Wang Yi, d’assurer la sécurité de ses compatriotes et de lutter contre la haine envers les Japonais exprimée sur les réseaux sociaux.

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Le Premier ministre sortant, Fumio Kishida, a autorisé le 25 septembre un navire japonais à franchir le détroit de Taiwan, une première depuis la création des Forces d’autodéfense japonaises en 1954. Pékin a dénoncé « une provocation qui porte atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine ».

Eleon Lass

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