En 2025, le gouvernement français lancera un projet ambitieux : le plan national des autocars express, un nouveau projet destiné à répondre aux grands enjeux de mobilité dans les zones rurales et périurbaines. François Durovray, ministre chargé des Transports, a annoncé les grandes lignes de ce programme qui vise à faciliter les déplacements quotidiens des citoyens souvent délaissés par les infrastructures de transports en commun.
Plan cars express : un projet pensé pour les zones délaissées
La fracture territoriale est un problème de plus en plus exposé en France, et ce plan entend s’attaquer directement à ces inégalités en matière de mobilité. Actuellement, près de 15 millions de Français, principalement en milieu rural et en périphérie des grandes villes, n’ont pas accès aux transports en commun réguliers. Cela les oblige à utiliser leur voiture pour des trajets parfois longs, générant des coûts financiers importants et contribuant aux émissions de CO2.
L’objectif du plan est donc clair : permettre à ces citoyens d’avoir accès à des moyens de transport alternatifs, modernes et fiables, tout en réduisant le recours à la voiture individuelle. L’autocar express, selon les mots de François Durovray, constitue « la solution la moins coûteuse et la plus écologique » pour remplacer les déplacements en automobile par des déplacements en transports en commun. Il précise que ces nouveaux services ne sont pas en concurrence avec le réseau ferroviaire, mais doivent être complémentaires, en ciblant les zones où le rail n’est pas rentable ou ne peut être développé à court terme.
Des lignes rapides et bien équipées
Le projet repose sur la création de lignes d’autocars express entre zones reculées et centres urbains, sur des distances variant de 30 à 50 kilomètres. Ces autocars, décrits comme confortables et modernes, seront équipés de services adaptés aux besoins des utilisateurs actuels : connexion Wi-Fi, prises USB pour recharger les appareils électroniques, sièges spacieux, etc. Le confort n’est pas un détail, c’est un élément clé pour convaincre les usagers d’abandonner leur voiture et d’adopter ce mode de transport collectif.
Parmi les lignes qui inspirent ce projet, certaines existent déjà, comme celle reliant Massy à Dourdan en Île-de-France, ou Aix-en-Provence à Marseille, qui transporte plus de 2,5 millions de passagers par an.
Le ministre espère que des lignes de ce type pourront être déployées moins d’un an après la présentation officielle du plan en 2025, avec des résultats rapides en termes de fréquentation. Par exemple, en Île-de-France, l’objectif est d’atteindre 100 000 passagers dans les quatre premières années d’exploitation.
Comment payer les autocars express ?
La mise en place de ces infrastructures pose naturellement la question du financement, particulièrement en période d’austérité budgétaire. SSi ces autocars express seront payants pour les usagers, le ministre des Transports a précisé que le financement pourrait également impliquer les entreprises, qui contribuent déjà au financement des réseaux de transports publics à travers diverses taxes et cotisations.
Les entreprises pourraient être invitées à participer plus activement, notamment par le biais de partenariats public-privé (PPP) ou de subventions locales.